Jardim : "Je ne suis pas un entraîneur qui pleure"

Q: C'est la première fois qu'un club français se qualifie pour la Ligue des champions en passant deux tours. Est-ce un exploit?

R: "Je crois que oui. Cette équipe a fait honneur au football français. Il reste beaucoup de joueurs de la saison dernière. Mais le niveau de l'équipe a monté. Il y a plus de solutions. D'autre part, on travaille ensemble depuis début juillet. Cela nous aide beaucoup. L'équipe se connait bien. Mais ce soir, comme à chaque match de Ligue des champions décisif, ça na pas été tranquille. L'adversaire était libéré, sans responsabilité. Quant à nous, il nous fallait être attentif, savoir presser et attaquer pour essayer de gagner. Rien n'était acquis. La Roma, par exemple avait fait match nul à Porto (1-1) à l'aller. Elle en a pris trois (0-3) au retour à domicile." 

Q: Est-ce aussi votre victoire, celle de votre gestion?

R: "Cette qualification, c'est principalement la victoire des joueurs. Pas uniquement aujourd'hui, mais contre Fenerbahçe aussi. Le club a besoin de jouer la Ligue des champions de façon régulière pour poursuivre son projet. Dans ces conditions, le coach travaille pour essayer d'aider le club. J'ai lu, en fin de saison dernière, des nouvelles sur moi (sur le fait qu'il était en difficulté au sein du club, ndlr). Mais de l'intérieur, j'ai toujours travaillé tranquillement avec mon staff, avec le club pour faire la meilleure équipe possible. Certes, pour moi aussi, c'est important de gagner. Je ne suis pas différent des autres. Mais c'est plus important de me mettre en avant quand l'équipe ne gagne pas, plus que quand l'équipe gagne." 

Q: Bakayoko a réalisé un grand match. Craignez-vous de perdre des joueurs avant la fin du mercato? 

R: "Bakayoko a gagné en confiance depuis le départ de Toulalan. De plus, cela fait deux ans qu'il travaille avec nous. C'est tout ce qui fait la différence. Concernant l'effectif, vous connaissez ma mentalité. Je souhaiterais garder mes meilleurs joueurs, mon effectif complet. Mais on connait le projet du club. Ce n'est pas parce qu'il y a un départ que je vais changer ma façon de travailler ou que cela va avoir un impact sur ma volonté de travailler ici. Je suis une personne responsable du projet sur le plan technique. Donc, je continuerai à travailler comme toujours. Je ne suis pas un entraîneur qui pleure. Désormais, on va essayer de passer la phase de groupes."

Propos recueillis en conférence de presse