Il est aujourd'hui un nouvel homme, il score et sourit à nouveau. Avec le numéro 23 sur le dos, un nombre qui lui rappelle le jour de naissance de ses deux enfants. Il l'utilise pour "échapper au passé", à une saison qui a été "horrible" pour lui. Sur 'ABC', l'attaquant de Chelsea s'est confié comme il le fait très peu.
"Quand un joueur écoute le mot 'psychologue', il recule premièrement. Mais je me suis rendu compte que j'avais besoin d'aide, j'étais très loin d'où je devais être. Tout était contre moi : l'arbitre, les adversaires, les supporteurs... Je me suis rendu compte que je n'étais pas équilibré, mais il n'est pas facile de te reprendre. Ce n'est pas une question de semaine, ni de deux", a-t-il assuré.
Morata ne prenait plus de plaisir en jouant au football et a pensé à "faire un pas ou deux en arrière". L'option de quitter Chelsea est même passé par son esprit : "Je me suis dit une ou deux fois cet été que je voulais rejoindre une équipe avec laquelle je serais de nouveau heureux, sans pression".
Conte est finalement parti et Sarri est arrivé. Avec l'Italien, qui a compris les problèmes de l'international espagnol, Morata est redevenu le joueur qu'il souhaitait être. "Je prends de nouveau du plaisir. Il fallait ajuster la tête, qui commande le corps", a-t-il indiqué.
Malgré l'amélioration de son niveau, Morata n'oublie pas la mauvaise passe par laquelle il est passé. "D'un jour à l'autre, j'étais dans un trou noir et les gens semblaient ne plus m'aimer. Dans la rue, on demandait à ce que je quitte Chelsea, et nous sommes des humains. À ce moment, j'ai touché le fond, je ne comprenais pas les choses.
Enfin, l'attaquant a indiqué que son absence du dernier Mondial ne l'avait pas non plus aidé : "J'ai quitté le Real Madrid pour jouer le Mondial et je n'y ai pas été. Il sera difficile de tomber plus bas. Ceci étant dit, le passé est le passé et je serai plus fort dans le futur pour que cela ne m'arrive plus".