"Je veux un effectif réduit, sinon je m'en vais"

Pep Guardiola a lancé un avertissement sans détour à ses dirigeants : soit l’effectif est réduit cet été, soit il fera ses valises.
"J’ai dit au club que je ne voulais pas un gros effectif. Je ne veux pas avoir cinq ou six joueurs en tribune chaque week-end. Je ne veux pas de ça. Sinon, je m'en vais.", a martelé l’entraîneur catalan après la victoire face à Bournemouth. "Si on ne me donne pas un groupe restreint, je ne resterai pas. C’est impossible pour mon âme de devoir laisser des joueurs sur le carreau sans leur offrir la moindre minute de jeu."
Cet appel au recentrage n’est pas anodin, dans un club où les moyens sont colossaux et où l’accumulation de talents peut parfois devenir un casse-tête. L’hiver dernier, City avait investi plus de 100 millions d’euros pour enrôler Nico, Khusanov et Vitor Reis, principalement pour faire face à une hécatombe de blessures, à commencer par celle de Rodri, victime d’une rupture du ligament croisé antérieur et absent depuis huit mois.
"Pendant trois ou quatre mois, nous étions sans défenseurs, sans solutions, c’était extrêmement difficile. Puis les joueurs sont revenus, mais cela ne peut pas se reproduire la saison prochaine. En tant qu’entraîneur, je ne peux pas gérer 24 joueurs et en laisser cinq ou six à Manchester chaque week-end car ils ne peuvent pas figurer sur la feuille. Ce n’est pas vivable, je l’ai dit au club", a insisté Guardiola.
Manchester City s’apprête pourtant à bouger à nouveau sur le marché des transferts, avec l’objectif de renouveler en partie un effectif qui semble avoir atteint la fin d’un cycle après avoir tout remporté, y compris quatre titres de Premier League consécutifs. Cette saison, les Citizens n’ont plus qu’un seul trophée à aller chercher, la Coupe du Monde des Clubs, après avoir vu s’échapper le championnat d’Angleterre, la Ligue des champions, la Coupe de la Ligue et la FA Cup.
Le message de Guardiola est clair : pour rester, il veut un groupe resserré, compétitif, et gérable humainement. La balle est désormais dans le camp des dirigeants.