"Jouer le Real ? Ce ne serait pas un Clásico mais c'est toujours motivant"

À la veille du coup d’envoi du Mondial des clubs, Luis Suárez s’est exprimé avec franchise et enthousiasme sur les chances de l’Inter Miami, tout en abordant quelques sujets marquants de l’actualité footballistique. Pour l’attaquant uruguayen de 37 ans, ce tournoi est autant un défi sportif qu’un privilège à savourer.
"Nous sommes dans un groupe très difficile et compétitif. On essaiera de donner le meilleur pour se qualifier, ensuite on verra qui sera notre prochain adversaire", a déclaré Suárez, conscient des obstacles qui attendent l’Inter Miami dans une compétition au format inédit. Ils joueront en phase de poule contre Porto, Palmeiras
Interrogé sur une possible confrontation face au Real Madrid, il a préféré en sourire : "Aujourd’hui, ce ne serait plus un ‘Clásico’, non ? Ce sont des équipes qui te motivent toujours, mais c’est difficile d’y penser à ce stade. D’abord, il faut passer la phase de groupes."
Luis Suárez n’a pas manqué de saluer l’éclosion fulgurante de Lamine Yamal :
"À seulement 17 ans, il fait preuve d’une grande maturité. C’est un garçon qui se fixe lui-même des défis. En tant que barcelonais, cela me rend heureux de le voir évoluer. Il doit continuer à profiter, à prendre de l’expérience et à progresser. C’est un joueur qui marque son époque."
Il a aussi évoqué avec respect son ancien coach Diego Simeone à l’Atlético :
"Tout le monde connaît l’Atlético, surtout dans ce type de tournoi. Même si leur fin de saison n’a pas répondu aux attentes, c’est une équipe toujours compétitive avec un entraîneur qui a l’ADN de la gagne. Ce sera un adversaire coriace."
Conscient du privilège que représente ce tournoi en fin de carrière, Luis Suárez a livré un message chargé d’émotion : "C’est un cadeau pour nous, à notre âge, de pouvoir rejouer une Coupe du monde des clubs. Il faut en profiter autant que possible. Bien sûr, sur le terrain, l’ADN compétitif prend le dessus, et parfois on n’en profite pas comme on le voudrait, mais c’est spectaculaire de revivre ça après tant d’années."
Enfin, Suárez a souligné les limites structurelles de la MLS, sans pour autant abdiquer :
"On sait que la MLS a des restrictions qui nous empêchent de rivaliser économiquement comme on le souhaiterait. Mais nous devons faire avec l’équipe que nous avons. Peu importe qui est favori sur le papier : sur le terrain, c’est du onze contre onze. Et c’est là que tout se joue"