Rabah Madjer ne sera pas resté un an à la tête de la sélection algérienne. L'homme à la talonnade vient d'être débarqué de ses fonctions en compagnie de tout son staff. La décision a été prise à l'unanimité par le bureau fédéral à la suite d'une réunion effectuée ce dimanche.
Les défaites concédées le mois dernier face au Cap-Vert (2-3) et le Portugal (0-3) auront donc été fatales à Madjer. La fédération n'a même pas souhaité attendre le début de la campagne des qualifications pour la CAN 2019, mettant fin à la mission du technicien prématurément. L'ex-joueur du Porto n'aura pourtant concédé aucun revers dans un match de compétition. Depuis qu'il a été installé à ce poste, en octobre dernier, il n'a d'ailleurs quasiment disputé que des matches amicaux.
C'était déjà le quatrième mandat de Madjer à la tête des 'Fennecs' après ses expériences manquées en 1994, en 1999 et 2001. À chaque fois, ses passages ont été très brefs et se sont soldés par des échecs (élimination notamment au premier tour de la CAN 2002).
L'Algérie se trouve donc de nouveau sans sélectionneur. Au-delà du cas Madjer, le football algérien voit sa crise s'étirer. Depuis l'été 2016 et la démission de Christian Gourcuff, les 'Verts' auront épuisé quatre coaches différents (Rajevac, Leekens et Alcaraz étaient passés avant Madjer). Une instabilité inquiétante et qui explique certainement en partie le déclin sportif de cette sélection, située aujourd'hui à la 66e place du classement FIFA.