L'Espagne bat difficilement la Tunisie

L'Espagne est sortie victorieuse ce samedi de son ultime match de préparation pré-Mondial. Mais, le succès glané contre la Tunisie n'est qu'à moitié rassurant. Comme ce fut déjà le cas contre la Suisse, les Ibériques ont eu énormément de difficultés pour concrétiser la domination. Et ce n'est qu'en toute fin de match qu'ils ont réussi à percer le verrou tunisien. Iago Aspas a libéré les siens d'un tir rasant de l'extérieur de la surface.

L'attaquant du Celta Vigo n'était sur le terrain que depuis huit minutes de jeu lorsqu'il a réussi à mettre à mal Aymen Mathlouti. Il a fusllé son vis-à-à-vis, mais pour cette réalisation, il pouvait surtout remercier Diego Costa. Ce dernier avait fait l'essentiel du travail, grâce à un bon appel dans le dos des défenseurs centraux puis un crochet sur le gardien à la suite d'un face à face. Même s'il ne s'agissait que d'un amical et que la différence ne s'est faite que sur un seul but, le poing serré d'Aspas après avoir vu le cuir franchir la ligne illustre la joie et le soulagement de la Seleccion à la suite de ce dénouement.

Au niveau de la possession de balle, l'Espagne a été fidèle à ses standards (63%). Néanmoins, et en dépit d'un dispositif tactique assez offensif (4-2-3-1), il n'y a pas eu une flopée d'opportunités franches de la part de la Roja. Ils n'ont d'ailleurs qu'un seul tir, en dehors de celui qui a fini au fond. Et la seule fois où les Aigles de Carthage ont tremblé c'est quand David Silva s'est retrouvé en position de tir à six mètres des buts (59e), mais l'ailier de Manchester City a totalement dévissé sa tentative.

Alors qu'elle avait déjà tenu en échec le Portugal il y a quelques jours (2-2), la Tunisie a donc longtemps tenu bon et elle aurait même pu se retrouver devant à la marque. À la 34e minute, Naïm Sliti a eu une belle occasion exploitable dans la surface. Il n'a cependant pas réussi à cadrer. Malgré ce raté et aussi le but encaissé sur le fil, les Maghrébins peuvent être fiers de leurs prestations. Et ils ont de quoi aborder leur grand choc face à l'Angleterre avec une bonne dose de confiance et de certitudes. Pour l'Espagne, considéré comme favori au titre suprême, la copie est insuffisante, mais l'essentiel est quand même là.