L'OM accueille Angers pour panser ses plaies

L'incroyable succès à Lyon (3-2), obtenu à 10 et au bout d'un match rocambolesque, avait plongé Marseille en pleine euphorie et les supporters du club, qui n'ont jamais besoin de deux étincelles pour s'enflammer, rêvaient déjà de lutter jusqu'au bout avec le Paris SG et Monaco.

Mais l'indiscutable défaite (1-0) ramenée de Strasbourg est venue rappeler l'évidence: l'OM, 8e la saison dernière et à l'effectif encore totalement chamboulé cet été, est logiquement encore en rodage après seulement six matchs de championnat.

"Ca a été une semaine difficile parce qu'on a perdu. Mais il faut voir ce match de façon objective. On est bien partis, mais on est encore en construction", a ainsi rappelé jeudi Roberto De Zerbi.

"Notre jeu est encore à définir et à stabiliser et il y a un équilibre qui est encore à trouver. On sort de deux matchs complètement différents à Lyon et Strasbourg. Mais pour construire quelque chose, il faut passer par des matchs comme celui de Strasbourg, même s'ils font mal", a ajouté le technicien italien.

Le gardien de but Geronimo Rulli, qui partira après le match d'Angers en sélection argentine aux côtés de ses équipiers Leonardo Balerdi et Valentin Carboni, a de son côté assuré que les joueurs voulaient montrer dès vendredi qu'ils avaient digéré.

Au supermarché et au restaurant

"Ca n'a pas été facile. On espérait continuer à gagner pour rester au contact du PSG et de Monaco. Mais c'est le foot et le plus important est de voir comment on réagit. Demain on doit donner une autre image. On veut reprendre du plaisir et partir en trêve avec 16 points", a expliqué le gardien marseillais.

Face à Angers, lanterne rouge du championnat qui n'a pas encore gagné un match cette saison, l'OM sera bien sûr nettement favori au Vélodrome, d'autant que son effectif retrouve un peu d'épaisseur.

Suspendu à Strasbourg, le défenseur central et capitaine Balerdi sera ainsi de retour, alors qu'Adrien Rabiot monte en puissance. "Leo est notre pilier défensif et celui d'où part tout le jeu depuis l'arrière. On l'a juste eu à Brest et contre Reims, où il n'était pas à 100%. On a dû s'adapter avec d'autres joueurs, Cornelius, Kondogbia, Hojbjerg... Ca n'est pas facile de trouver tout de suite de la fluidité dans le jeu", a ainsi relevé De Zerbi jeudi.

"Mais on n'a pas perdu à cause de ces absences. A Strasbourg, on aurait dû faire mieux, dans le jeu et l'attitude", a-t-il ajouté, insistant sur sa volonté de voir encore plus de caractère au sein de son groupe.

"J'attends de mes joueurs qu'ils aient toujours du caractère. En match, à l'entraînement, quand ils font leurs courses au supermarché, quand ils vont au restaurant", a ainsi lancé De Zerbi.

"Le caractère, tu dois l'avoir tout le temps, pas seulement à Lyon. Je crois qu'on a montré qu'on en avait contre Brest, Nice, Reims et bien sûr à Lyon. Donc il peut y avoir un incident de parcours et j'espère que c'était juste ça à Strasbourg", a ajouté l'Italien.