Même si tout n'a pas été parfait, l'OM tient peut-être son match référence cette saison. En déplacement chez son voisin niçois, l'équipe de Rudi Garcia ont pu allier caractère, efficacité offensive et intensité. Et il leur fallait bien ça pour se sortir d'un match qui était très mal engagé. Après 20 minutes, Nice menait 2-0. Mais, au final, cela a fait 4-2 pour les Phocéens. Un renversement de scénario comme Marseille n'en a plus connu en championnat depuis plus de vingt ans.
L'équipe de Garcia a donc attaqué le match à l'envers et on a bien cru qu'ils allaient retomber dans leurs travers du début du mois. À la 4e minute, Mario Balotelli les trompait d'une reprise de la tête sur corner (4e), avant que Jean-Michael Seri ne double la mise d'une frappe déviée de l'extérieur de la surface (16e). À ce moment-là, il aurait fallu être un devin pour prédire la suite du scénario, tant les Niçois paraissaient être au-dessus. Mais, c'était mésestimer la capacité de réaction des Olympiens. Et aussi les carences de la défense azuréenne.
En effet, l'OM s'est relancé au prix d'un beau sursaut collectif, mais également grâce aux erreurs adverses. Entre la 26e et la 45e minute, les visiteurs ont frappé à trois reprises. Si sur le premier but, c'est surtout le travail d'Anguissa et l'opportunisme d'Ocampos qui sont mettre en avant, c'est la fébrilité de la défense du Gym qui a été criante. Malang Saar a glissé à la 41e ce qui a permis à Thauvin de récupérer le ballon pour ensuite déposer Lees-Melou, lequel trompait son propre gardien. Et à la 45e minute, c'est Yohan Cardinale qui se trouait sur un tir de Luiz Gustavo, permettant à Ocampos de reprendre victorieusement le ballon à deux mètres des buts.
À 3-2, le match n'était pas encore fini. Le deuxième acte s'annonçait tout aussi passionnant. Toutefois, l'OM a eu la bonne idée de breaker juste au retour des vestiaires. En verve, Luiz Gustavo trouvait la faille sur un puissant tir du gauche de 20 mètres. Un coup de massue qui a enfoncé les Niçois. Il fallait alors un évènement favorable pour les remettre dans le match. Celui-ci est survenu à la 67e minute quand Luiz Gustavo montrait son côté sombre avec une grosse semelle sur Lees-Melou.
En supériorité numérique, Nice aurait pu espérer un retour. À condition de réduire le score rapidement et ne pas gaspiller devant. Or, à la 83e minute, Alassane Pléa a raté une belle occasion de relancer les siens et redonner un intérêt à cette partie en ratant plus pénalty. Plus précisément, c'est Mandanda qui l'a arrêté en restant plein axe. Auteur de 8 arrêts durant cette rencontre, dont un face à face décisif avec Saint-Maximim (38e), le dernier rempart olympien montrait qu'il était encore le meilleur à son poste en France. Et l'OM lui doit ce brillant succès autant qu'à ses attaquants.