"C'est un retour physique, on va dire cela", a commenté l'expérimenté technicien (59 ans), qui a repris lundi la place de coach N.1 des Grenats, occupée en son absence par son ancien adjoint Vincent Hognon.
Arrivé en 2018 sur le banc messin, Antonetti l'avait quitté quelques mois plus tard pour rentrer en Corse au chevet de sa femme malade, décédée en juillet dernier. Mais Antonetti, resté manager général pendant cette période, n'a jamais perdu de vue l'effectif, qu'il supervisait à distance.
"Je ne suis jamais parti", a assuré le technicien. "Je reviens physiquement, c'est cela le changement. Autrement, je n'ai jamais quitté mon poste d'entraîneur à distance. (...) C'est assez paradoxal: vous pensez que je prépare les matches parce que vous me voyez physiquement. Mais comme je les préparais déjà, il n'y a pas d'excitation."
Retour en pleine lumière
Avec Vincent Hognon (qui a quitté le club dans l'opération), il décortiquait les matches de l'effectif lors de longues conversations au téléphone. Et depuis l'été, Antonetti était de plus en plus présent sur les terrains à Metz, jusqu'à son retour en pleine lumière cette semaine.
"Il n'y a pas un joueur qui est arrivé sans que je l'aie eu au téléphone, sans que je lui explique un petit peu la politique sportive", a-t-il assuré.
Reste à savoir si son retour ne risque pas d'infléchir la bonne dynamique de l'équipe, qui commençait à remonter la pente après un début de saison compliqué.
"C'est une bonne nouvelle, cela faisait un très long moment, c'est positif pour nous et c'est une bonne chose qu'il soit de retour à son poste", a tranché le latéral gauche Matthieu Udol vendredi en conférence de presse.
Sur leurs trois derniers matches, les Mosellans (15e) ont engrangé 7 points, après trois défaites consécutives en entame face à Monaco, Lille et Paris.
"Continuité"
"Sur le contenu des séances, il y a une continuité avec Vincent (Hognon). De ce côté-là, ça ne change pas énormément", a expliqué Matthieu Udol.
"Sur la façon d'organiser les séances, avant les entraînements, on le retrouve bien dans ses discours. On va dire que Frédéric Antonetti reprend sa place mais cela reste une continuité parce que Vincent a poursuivi ce qui avait été mis en place par le coach. Il reprend sa place, ce n'est pas un changement d'entraîneur comme on l'entend", poursuit le défenseur.
Malgré tout, l'effet du retour d'Antonetti sera mesuré dès dimanche contre Angers, qui vient d'être étrillé par le Paris SG (6-1) mais semble solide contre les équipes plus modestes (Dijon, Reims, Brest).
Surtout, le Corse, fort de ses 20 saisons à écumer les bancs de touche (Bastia, Saint-Etienne, Nice, Rennes, Lille...), devra composer avec une équipe privée de son buteur Habib Diallo, parti à Strasbourg, et de son successeur désigné Ibrahima Niane, auteur de six buts lors des trois derniers matches mais victime d'une rupture des ligaments croisés d'un genou mercredi à l'entraînement.
"Il ne faut pas faire n'importe quoi", a souligné Antonetti en réponse aux questions sur un éventuel joker offensif pour suppléer Niane. "On va voir, il faut réfléchir. Mais on ne va pas prendre pour prendre."