"J'espère réaliser les performances nécessaires pour convaincre le club de lever l'option d'achat", a-t-il reconnu vendredi lors de sa conférence de presse de présentation, deux jours avant la réception d'Angers en Ligue 1, dimanche (15h00).
Il faudrait pour cela que Nice débourse entre 10 et 15 millions d'euros, mais les tout premiers signaux, après un seul match (défaite 2-1 contre Monaco) et quelques entraînements, sont encourageants.
"J'aime ce genre de défenseurs. Il m'a surpris dans une discussion sur les sorties de balle et les options de jeu. Peu de joueurs sont aussi clairs. Il possède les atouts pour nous apporter satisfaction", a assuré son entraîneur Adrian Ursea, qui l'a installé au coeur d'une défense à quatre, aux côtés de William Saliba, un autre jeune espoir du poste (20 ans), lui aussi arrivé cet hiver en prêt, d'Arsenal.
"Son association avec William a été intéressante à Monaco. J'ai envie de voir ce que ça va donner sur les prochains rendez-vous tout en ayant le souci de bien gérer son temps de jeu. Je sais que le club a envie de se projeter sur ce genre de profil pour poursuivre sa croissance", a ajouté le technicien roumain.
L'ancien Toulousain, lui, se réjouissait de ses premières minutes disputées avec Saliba, arrivé quelques semaines avant lui en assurant se sentir prêt à être "le patron" d'une défense qui ne se remet toujours pas de la grave blessure à un genou du capitaine Dante.
"Si on est deux patrons derrière, ça nous ira", a souri Todibo. On se connait bien tous les deux, on a une bonne relation.
"Un nouvel homme"
Mais les deux "gamins" ont aussi encore du boulot et si Todibo a pris ses marques avec caractère contre Monaco, son manque de temps de jeu depuis le début de saison s'est aussi fait sentir.
Il faut dire que la dernière étape de son tour d'Europe des clubs, à Benfica, n'a pas été très concluante. Entre blessures (adducteurs, talon d'Achille), Covid-19 et manque de confiance de l'entraîneur, il n'est pas apparu une seule fois dans la formation lisboète.
"Une expérience très compliquée", a reconnu le joueur, qui juge en revanche que son parcours chaotique depuis son départ de Toulouse avec l'étiquette de prodige n'a pas été du temps perdu.
Il a ainsi assuré qu'il ne regrettait pas son transfert précoce au Barça, quand il n'avait que 19 ans et une poignée de matches en pro avec le TFC. "J'ai évolué avec des joueurs tels que Piqué, Umtiti et Lenglet. J'ai beaucoup appris. Valverde, l'entraîneur, était sous pression des résultats. C’était logique qu'il privilégie les plus expérimentés", a-t-il expliqué.
Son prêt en Allemagne la saison dernière a également été positif, en dépit d'une fin en queue de poisson. "C'est là-bas que j'ai le plus appris sur le plan humain. À un moment, j'ai manqué d'humilité et de respect envers le groupe en me relâchant. Je m'en suis excusé", a raconté le Guyanais.
Même l'impasse Benfica n'a pas été sans intérêt, selon lui. "Ces trois expériences ont fait de moi un nouvel homme", a-t-il estimé. Mais pour devenir le joueur qu'il semblait pouvoir devenir quand il a rejoint Barcelone, il doit maintenant jouer et enchaîner. Avec Nice, pour commencer.