Avec une victoire, Brest aurait pu grimper à une 5e place européenne, mais il reste finalement scotché au 7e rang, avec 22 points, qui serait déjà le meilleur classement de son histoire devant la saison 1986/1987 (8e).
Pour Strasbourg, ce point est synonyme de 13e place, deux de mieux qu'avant le match, même si l'avance sur Lorient et la zone rouge reste très modeste (2 points).
Il ne change pas non plus radicalement une dynamique extrêmement préoccupante avec quatre points pris sur les huit dernières rencontres.
Il reste encore pas mal de choses à améliorer dans cette équipe si elle ne veut pas trembler toute la saison, à commencer par un certain manque de tranchant offensif, mais avoir réussi à revenir au score est déjà un signe positif psychologiquement.
Brest peut tout de même s'en vouloir, tant une troisième victoire consécutive semblait lui tendre les bras.
En toute fin d'une première période assez plaisante mais sans action très notable, les Finistériens avaient trouvé l'ouverture sur une belle accélération côté droit qui avait permis à Jérémy Le Douaron de tromper Mats Sels entre les jambes (1-0, 44e).
Arraché au courage
Les joueurs d'Eric Roy auraient pu doubler la mise à la 72e si la tête de Mathias Pereira Lage, buteur lors des deux dernières journées, avait été un tantinet moins croisée (72e).
Ils auraient aussi pu reprendre l'avantage en fin de match avec un peu moins de maladresse de Steve Mounié (81e) ou surtout Mahdi Camara, à la lutte de la tête dans les six mètres (90+1).
Mais Strasbourg a eu le mérite de ne jamais se décourager et le coaching de Vieira a fini par payer.
Quelques secondes à peine après son entrée en jeu, Moïse Sahi Dion s'est infiltré sur le flanc droit et son centre à ras de terre a trouvé, au deuxième poteau, le Néerlandais Emmanuel Emegha, lui aussi sur le banc au coup d'envoi, pour revenir à hauteur (1-1, 80e).
Ce point arraché au courage devra être bonifié dimanche avec la réception d'une solide équipe du Havre, campée à la 10e place, mais avec 2 points d'avance seulement.
Brest ira, lui, à Metz, pour se relancer. Si personne n'ose encore parler d'Europe après 15 journées seulement, tous les points pris avant la trêve pourraient permettre aux Ty Zef de se montrer plus ambitieux lors de la phase retour.