Arrivé en février 2020, Franck Haise a dirigé 21 matches du Racing et son bilan est très bon avec 47,6% de victoires. De quoi égaler le niveau de performance de Philippe Montanier, son prédécesseur sur le banc.
Certes, son total de rencontres dirigées est incomparable avec les 161 de Joël Muller, ou les 128 de Francis Gillot, son mentor. Mais Haise, entraîneur intérimaire de Lorient en 2016 pour ses grands débuts de technicien principal en L1, fait tranquillement ses preuves sur le banc artésien.
Ce qu'a confirmé d'ailleurs Gillot, l'ex-entraîneur lensois de 2005 à 2007, au micro d'une radio locale: "Ce n'est pas un garçon qui démarre dans la profession donc il connaît les rouages du métier. Il a de l'expérience. Il sait à quoi s'attendre. Ce n'est pas un perdreau de l'année qui va se faire déplumer comme ça."
Depuis le début de la saison, le promu Lens a fait oublier son statut, bien au chaud à la 10e place (28 points), avec une marge confortable sur la zone rouge (13 points).
Sa mission première, "se maintenir" comme Haise l'annonçait en août dernier, semble se traduire par une réussite. La sienne, assurément. Celle aussi de tout un groupe qu'il a su entraîner dans son sillage depuis sa prise de fonctions.
A l'époque, il voulait voir davantage de "flexibilité dans l'animation" du jeu lensois, dans son schéma novateur (3-4-1-2). Il comptait remettre à l'endroit "tous les petits détails qui font qu'un match peut basculer".
- "Gueulante" -
Cela a débouché sur une montée en Ligue 1, et sur un départ canon. Au soir de la 6e journée, début octobre, le Racing était 3e du championnat, avec 4 succès en 6 rencontres. "Le coach est resté celui qu'il était en début de saison. Il n'a pas changé. On travaille très bien depuis le début de saison", confie l'attaquant Florian Sotoca.
Et même si la dynamique récente est un peu moins bonne (5 défaites en 9 matches), la "superformance" lensoise de la phase aller permet au club de traverser ce premier passage délicat avec plus de sérénité. Mais pas avec moins d'exigence, le leitmotiv du coach.
Pour preuve, son petit énervement à l'issue de la défaite 1-0 contre Strasbourg (19e journée). "Il a eu raison d'être un peu énervé. C'est rare qu'il pousse une gueulante. Il peut le faire aussi, mais c'est assez rare. On n'a pas évolué à notre niveau, celui montré depuis le début. Le coach nous a un peu secoués. C'est tout à fait normal. Il est compétiteur et nous aussi."
Surtout qu'à Lens, cette place dans la première moitié de tableau donne quelques idées. "L'appétit vient en mangeant. On ne veut pas que ça s'arrête là."
A l'aise dans l'optique du maintien, le Racing peut-il aller titiller les places européennes ? Le rêve reste permis mais passe par une bonne prestation à Marseille mercredi en match en retard de la 9e journée.