Pas convoqué avec les Bleus depuis un an, le milieu offensif aurait pu changer d'air cet été mais aucune offre valable n'est arrivée sur la table des dirigeants nordistes.
Lui dont la valeur marchande était au plus haut à l'été 2019 mais que Gérard Lopez, président d'alors, tenait absolument à garder, a eu plus de mal à confirmer par la suite. D'où cette volonté du Losc de s'en séparer si un club mettait le prix.
Replacé sur l'aile droite dans le 4-4-2 de Christophe Galtier, après avoir brillé en meneur du jeu d'une équipe qui jouait en 4-2-3-1, Ikoné n'a jamais retrouvé tous ses repères.
Le départ pour Arsenal de Nicolas Pépé, ami en dehors des terrains et complice technique, les deux gauchers échangeant régulièrement leurs positions pour tromper la défense, a aussi pesé sur ses performances.
Et il a souvent subi la concurrence du Brésilien Luiz Araujo, moins bon passeur mais plus percutant.
Après un exercice à 3 buts et 9 passes décisives en 2018-2019, Ikoné n'a pas passé de cap, totalisant 3 buts et 6 passes en 2019-2020 puis 4 buts et 5 passes l'année dernière. Des performances moins scrutées, tant le collectif fonctionnait bien, mais restant loin des attentes.
Araujo désormais parti aux Etats-Unis, Ikoné était attendu au tournant. S'il a marqué face à Metz et connaît désormais très bien ce poste d'ailier droit, il peine toutefois à convaincre dans le jeu, alors que le Losc aurait bien besoin de lui.
- "Il peut faire nettement mieux" -
Seulement 15e, avec 7 buts inscrits en 6 journées, le club nordiste se cherche des hommes providentiels en attaque et rien n'indique que le Francilien, désormais âgé de 23 ans, pourra être de ceux-là dans les prochaines semaines.
"Je trouve qu'il travaille bien pour l'équipe, ce qui est fondamental. Il a fait un gros match défensif contre Wolfsburg et a encore bien bossé contre Lens", l'a défendu son entraîneur Jocelyn Gourvennec en conférence de presse mardi.
Le technicien lillois ne peut cependant pas nier que son milieu offensif est aussi attendu...sur le plan offensif.
"Il fait partie des joueurs créatifs qui doivent faire la différence, sa qualité est d'être dans le dribble, la passe et la frappe et il peut faire nettement mieux. Il est sur le bon chemin dans l'attitude et la mentalité mais, comme les autres, il doit hausser le niveau", a-t-il ajouté.
Désormais très loin des Bleus, Jonathan Ikoné joue une partie de son avenir. Les clubs qui étaient intéressés à l'époque ne donnent plus signe de vie, son équipe a beaucoup de mal à lancer sa saison et la concurrence tape à la porte.
Timothy Weah, de retour de blessure, apporte sa vitesse et sa verticalité. Yusuf Yazici, au profil de meneur excentré, a été décisif sur les deux buts inscrits face à Montpellier en jouant à ce poste. Et Gabriel Gudmundsson, dernier arrivé au mercato, a été repositionné latéral gauche dans son précédent club mais a été formé comme ailier droit.
Pour Ikoné, chaque match est donc un test. Vu la situation de son club, qui réalise le pire départ d'un champion en titre depuis 20 ans, son réveil est plus qu'attendu.