Caen (18e avec 23 points) :
Après onze matches sans victoire, Caen s'est relancé en prenant la place de barragiste virtuel grâce à sa victoire à Monaco (1-0). Sa première en Ligue 1 depuis le 18 novembre et la réception de Toulouse (2-1).
Ce premier succès en championnat de 2019, seulement le quatrième de la saison, a été obtenu sans Claudio Beauvue, Yacine Bammou, Paul Baysse et Prince Oniangue, soit la plupart des recrues de l'été, et il a vite fait oublier la confusion autour de qui décide quoi entre Fabien Mercadal et Rolland Courbis.
Il semble tout de même que ce dernier ait été décisif dans les choix effectués.
Mais cette embellie presque inattendue après le naufrage contre Saint-Étienne à d'Ornano (5-0) ne doit pas faire oublier que, sans le manque de réalisme monégasque et un Brice Samba de feu, les Normands ne seraient pas là où ils sont.
Avec un calendrier un peu plus favorable que ses deux rivaux --seulement deux équipes de la première moitié du classement à affronter--, Caen a en outre son destin entre ses mains, puisqu'il affrontera Dijon à domicile puis Guingamp au Roudourou lors des 34e et 35e journées, qui pourraient être décisives.
Guingamp (19e avec 22 points) :
En une semaine, les Bretons, qui avaient réussi à chiper la 18e place après 25 journées comme lanterne rouge en battant Dijon (1-0) lors de la 29e journée, ont vu leur élan stoppé par leur défaite aux tirs au but en finale de la Coupe de la Ligue, et à Montpellier (2-0).
Une rechute qui rappelle à quel point Guingamp, pire attaque et pire défense de Ligue 1, reste inconstant malgré les progrès effectués depuis le retour de Jocelyn Gourvennec sur le banc.
La réception de Monaco, surpris par Caen le week-end dernier et pas encore tiré d'affaire avec ses 30 points (16e), pourrait être un tournant avant une fin avril plus compliquée avec deux déplacements à Strasbourg et Nice entrecoupés par la réception de Marseille.
Sur le papier, l'effectif guingampais paraît peut-être le plus compact dans la lutte pour le maintien et le club semble aussi plus soudé que ses adversaires directs.
Mais les absences comme celle de Nolan Roux pour une durée indéterminée, en raison d'une fracture à l'orbite, ou de Marcus Thuram, sont des coups durs qui surviennent au pire moment.
Toutefois, promis à la relégation depuis tellement longtemps, c'est déjà presque un miracle pour Guingamp d'être encore en vie et l'En Avant se raccrochera à cet espoir jusqu'au bout.
Dijon (20e avec 21 points) :
Qu'il semble loin le début de saison canon avec 3 victoires lors des 3 premières journées avant d'être stoppé par... Caen.
Le changement d'entraîneur à la trêve n'a pas enrayé la descente aux enfers bourguignonne. Au contraire.
Il faut dire que remplacer Olivier Dall'Oglio, réputé pour la qualité du jeu prôné malgré une fragilité défensive certaine, par Antoine Kombouaré et son registre quasi-exclusivement de combat, qui avait déjà plombé le début de saison de Guingamp (7 points en 12 journées), avait de quoi surprendre.
Dijon reste sur huit défaites et un nul qui ont provoqué des tensions entre les supporters et Kombouaré, pris à partie après Nice (0-1).
Même si l'équipe reste capable de produire de belles séquences grâce aux qualités techniques des Naïm Sliti, Chang-hoon Kwon ou Frédéric Sammaritano, elles ne sont que trop rarement bonifiées par des attaquants en panne d'efficacité. Mehdi Abeid et Julio Tavares, devenu l'ombre de lui-même, se partagent la place de meilleur buteur du club avec... trois unités.
Et, bien que la lutte pour le maintien soit le projet du club chaque saison, le groupe reste défaillant dans la combativité.
Avec encore l'OL à Lyon dès samedi, le Paris SG au Parc lors de la 37e journée, des prétendants à l'Europe comme Rennes ou Strasbourg et un déplacement à Caen encore au programme, Dijon a le calendrier le plus compliqué du trio de fin de classement.