Ces trois points permettent à Rennes de grimper provisoirement au 7e rang avec 42 points, une place qui pourrait ouvrir les portes de la Ligue Conférence l'an prochain, alors que Nantes, 14e avec 31 points, regardera avec inquiétude le match entre Le Havre (15e, 28 pts) et Metz (16, 26 pts), dimanche.
Entre deux équipes en manque de certitudes et qui n'arrivent presque jamais à renverser des scénarios défavorable, le mot d'ordre de part et d'autre était clairement de ne rien offrir à l'adversaire.
Malgré les victoires récentes à Nice (2-1) et au Havre (1-0), Antoine Kombouaré avait décidé de muscler son milieu de terrain au coup d'envoi pour éviter une neuvième défaite d'affilée à domicile.
Si la blessure de Douglas Augusto, avant la demi-heure de jeu, avait donné une allure un peu plus offensive au onze jaune et vert avec l'entrée en jeu de Kader Bamba, les intentions sont restées très frileuses.
Côté rennais, le retour de Martin Terrier en attaque a donné un peu plus de qualité collective que contre Toulouse, mais le 4-4-2 des Canaris sans le ballon les a longtemps privés d'espaces pour vraiment se montrer dangereux.
Dans un match qui n'a jamais vraiment décollé, la lumière aurait pu venir d'un nouveau coup de génie de Désiré Doué.
Après des gris-gris côté gauche, sa frappe enveloppée a trouvé le bout des doigts d'Alban Lafont, la transversale puis le poteau pour contrarier cette belle inspiration (27e).
Des sifflets pour Blas
En seconde période, c'est Arnaud Kalimuendo, bien trouvé au coeur de la surface, qui avait fait trembler la Beaujoire d'un tir en pivot finalement trop croisé (53e).
Mais la délivrance a fini par venir sur un dédoublement entre Guéla Doué et Ludovic Blas, l'ancien Nantais sifflé dès l'échauffement par la Beaujoire, qui ont permis au premier nommé de se démarquer côté droit et d'attendre intelligemment l'appel-contre-appel de Kalimuendo pour servir en retrait l'avant-centre qui a marqué dans le but vide (0-1, 67e).
Neuf minutes plus tard, après un gros travail de Désiré Doué à l'impulsion, Benjamin Bourigeaud, entré en jeu juste après l'ouverture du score, a bien lancé Kalimuendo, accroché par Lafont qu'il venait de dribbler, pour obtenir un pénalty.
Une formalité pour Bourigeaud qui a doublé la mise en prenant le portier adverse à contre-pied (0-2, 76e).
Il a fallu attendre la 79e minute de jeu pour voir Nantes dangereux, sur une tête de Mostafa Mohamed sur corner, mais Steve Mandanda, l'un des rares rennais à surnager depuis quelques semaines, s'est superbement détendu sur sa droite pour détourner en corner.
Mais c'est au contraire Rennes qui a enfoncé le clou par Amine Gouiri, dans le temps additionnel, au milieu d'une défense apathique (0-3, 90+1).
Autant dire que Nantes jouera gros à Montpellier dès vendredi prochain, avant trois dernières journées où il faudra affronter Brest (2e), Lille (4e) puis Monaco (3e).