Il y a deux types de gagnants lors d'un Mondial : ceux qui soulèvent le trophée et ceux que les critiques font l'éloges. En Afrique du Sud en au Brésil, ceux qui ont gagné sont ceux qui pratiquaient le plus beau football. Cette fois-ci, ceux qui ont le plus beau style de jeu ne seront pas les vainqueurs.
Le 'tiki-taka' de l'Espagne l'a conduit à sa première Coupe du monde. Elle a souffert, connu des moments de tension, mais n'a jamais renié son identité. La même qu'elle avait deux ans plus tôt lors du deuxième Euro remporté de son histoire.
L'Allemagne de Joachim Löw en a pris de la graine. Son sélectionneur n'a jamais caché que l'Espagne était un modèle. Le groupe de Kroos et de Götze a surpris les quintuple champions du monde chez eux, avec une dérouillée 7-1, avant d'aller glaner le titre au nez et à la barbe de l'Argentine de Lionel Messi. L'Allemagne était en 2014 la plus belle équipe à voir jouer et elle a gagné.
C'était un football de possesion, un jeu en une touche, des actions qui viennent de derrière, qui donnaît beaucoup plus d'importance aux milieux qu'aux attaquants. En Russie, en revanche, l'on a vu des styles différents et néanmoins séduisants.
La Belgique, qui a terminé à la meilleure place de son histoire en battant l'Angleterre, a régalé avec ses contre-attaques mortelles. Certainement la plus belle équipe de Belgique de son histoire.
Du but de Chadli qui a crucifié les Japonais en huitièmes à celui d'Hazard contre l'Angleterre, les contres ont été essentiels pour la Belgique.
La sélection de Roberto Martínez est certainement faite pour courir. Avec De Bruyne, Hazard lancés à vive allure avec également Meunier, Chadli ou Carrasco sur les côtés alors que Lukaku en fixation en avant-centre pour faciliter l'arrivée des milieux de terrain, la Belgique est une sacrée machine.
On se souviendra de la Belgique comme l'équipe qui a le mieux joué de la Coupe du monde 2018. Seulement ils n'ont pas pu aller au bout, la France les en a empêchés en demi-finale.