Alors que les supporteurs 'colchoneros' digèrent encore l'annonce du départ d'Antoine Griezmann, les premiers élans optimistes apparassaient, se rattachant aux 120 millions d'euros de la clause libératoire du Français et l'économie de ses 23 millions de salaire annuel. Cet argent pourrait permettre au club de reformuler le projet de Simeone.
Même si la Real Sociedad obtiendra 24 millions de l'opération, l'Atlético Madrid engrangera les 96 restants, qui s'ajouteront aux 80 encaissés pour la vente de Lucas Hernández au Bayern Munich et éventuellement à 70 autres, si Manchester City paie finalement la clause de Rodrigo.
Sans tenir en compte des économies concernant les salaires de Griezmann, Godín et consorts -Juanfran et Filipe Luis devraient eux aussi quitter le club-, Simeone disposera, au minimum, de 176 millions d'euros pour chercher de nouveaux hommes pour reconstruire un projet dépecé avant même l'ouverture du marché des transferts.
Comme le départ de 'Grizou' était un secret de polichinelle, avant même l'annonce du Français, l'Atlético Madrid étudiait ses options de recrutements afin de renforcer un effectif qui n'avait déjà en mars plus rien à gagner cette saison.
Des noms tels que Cavani, Dybala ou Icardi ont commencé à résonner avec plus de force dans l'orbite du Wanda Metropolitano. Au vieil intérêt pour l'Uruguayen, s'ajoutait celui pour la 'Joya' ainsi que la possibilité de faire signer l'attaquant rebelle des 'Nerroazzuri'.
Toutefois, l'Atlético Madrid sait que la recherche d'un remplaçant pour Griezmann ne sera pas chose aisée, bien qu'aucune de ses cibles ne traverse leur meilleure période cette année. Un porte-feuilles plein ne règle pas tous les problèmes et peut même en créer, il n'y a qu'à prendre l'exemple du FC Barcelone ou du Real Madrid.
Quand Neymar quitta le Camp Nou, il laissa 222 millions d'euros dans les caisses 'culés'. Un montant qui n'a fait qu'hausser ceux de tous les mouvements 'blaugrana', augmentant en effet le prix du jeune Ousmane Dembélé au rang de star contrastée (105) et celui de Philippe Coutinho la recrue la plus onéreuse de son histoire (160).
Quelque chose de similaire se passait au stade Santiago Bernabéu. Cristiano Ronaldo mettait le cap sur Turin, laissant 110 millions d'euros dans les caisses et la zone offensive de la formation 'merengue' orpheline. Derrière, le club ne parvenait point à recruter toutes les grands joueurs qu'il avait en tête.
"Griezmann avait un futur avec de grands titres et de grands championnats. Le problème est que chacun pense d'une manière différente et Antoine a ainsi pensé que le mieux était d'aller autre part. Je ne sais pas s'il a été bien ou mal conseillé. Plus qu'énervé, je suis déçu de lui, Griezmann avait un futur brillant avec nous", a tonné Enrique Cerezo, qui, peut-être, pensait à la difficilté d'un riche sur le marché.