Ce Chievo-Juventus ne restera pas dans les annales pour la Juventus. La Vieille Dame a pourtant eu un scénario largement favorable avec deux expulsions dans les rangs de son adversaire, mais elle a longtemps manqué de réalisme pour prendre l'avantage. Et elle a même dû attendre la dernière demi-heure pour débloquer la situation.
Dans un premier acte assez hâché, Pjanic, d'une belle frappe à mi-distance (19e), ou Higuain, toujours bien placé (29e), on fait passer quelques frissons dans les travées de l'enceinte locale. D'autant que les affaires du Chievo ne se sont pas arrangées lorsque Samuel Bastien a laissé ses coéquipiers à dix peu après la demi-heure de jeu (37e). Malgré cela, le club de Vérone a offert une belle résistance en parvenant à regagner les vestiaires sur ce score nul et vierge.
Au début du second acte, ils ont même fait mieux en contraignant le portier de la Vieille Dame, Szczesny (qui avait suppléé l'immense Buffon), à une belle parade sur une tête de Cacciatore après une projection de Jaroszynski (58e). Un tournant, clairement, puisque trois minutes plus tard, le Chievo a rendu les armes lorsque l'arbitre a sorti un deuxième carton rouge. Le fautif, Fabrizio Cacciatore, pouvait s'en vouloir après avoir réclamé, en vain, une faute sur l'action précédente. Les Bianconeri en ont profité pour porter l'estocade rapidement par Khedira, à la réception d'un bon centre de Bernardeschi (0-1, 67e). En fin de match, la Juve a profité des espaces pour faire le break par Higuain (0-2, 87e). Mission accomplie pour une Juve froide et réaliste.