Le syndicat mondial des footballeurs FIFPRO a exprimé sa profonde inquiétude face aux allégations d'abus sexuels au cours des deux dernières décennies dans le football gabonais et a annoncé qu'il avait identifié un certain nombre de victimes et de témoins d'abus sexuels dans le cadre de sa propre enquête.
Selon la FIFPRO, "de multiples témoins ont parlé d'un certain nombre d'abuseurs de premier plan, qui sont profondément enracinés dans les structures du football gabonais" et "ces individus ont été autorisés à continuer à abuser de leur position, malgré les préoccupations soulevées, à la fois publiquement et en privé, auprès des plus hauts responsables de la Fédération (FEGAFOOT)."
La FIFPRO a noté qu'une partie de son équipe d'enquête a rapporté "que de hauts responsables de la FEGAFOOT ont reconnu qu'ils étaient au courant des allégations d'abus". "En bref, c'était un secret de polichinelle qui n'a pas été abordé pendant des années", ajoute-t-elle dans un communiqué.
Fin 2021, il est apparu qu'une enquête avait été ouverte au sein de la FEGAFOOT après avoir eu connaissance d'abus sexuels présumés sur des joueurs par un ancien entraîneur des U17, qui a été suspendu pour cela, et la FIFA a également ouvert une autre enquête.
La FIFPRO a également dénoncé la mauvaise gestion au sein de la FEGAFOOT des fonds d'assistance de la FIFA pour faire face au COVID-19, ainsi que les non-paiements à l'équipe nationale féminine, et que "des hauts fonctionnaires de la FEGAFOOT ont demandé l'arrestation de la délégation de l'association des joueurs, membre de la FIFPRO, pour les empêcher de s'associer à l'équipe nationale".