Et si, à l'instar d'Atalanta Bergame-Valence le 19 février dernier à Milan, le huitième de finale aller de Ligue des champions entre l'Olympique Lyonnais et la Juventus à Lyon le 26 février, avait été le déclencheur de l'explosion du nombre de cas de Covid-19 en France, et plus particulièrement dans le Rhône ?
C'est en tout cas l'hypothèse émise par le docteur Marcel Garrigou-Grandchamp dans une tribune publiée sur le site de la Fédération des Médecins de France il y a quelques jours.
Le docteur développe pour 'Sport': "J’ai constaté en observant le nombre de cas déclarés sur le Rhône, l’Isère et la Haute-Savoie, un net accroissement du nombre de cas, deux semaines environ après le match OL-Juventus, qui s’est tenu à Lyon, au Groupama Stadium, et qui avait fait venir un certain nombre de supporters d’Italie (3000, ndlr)."
"On m’avait répondu à l’époque que Turin n’était pas en zone sensible. Or, lorsque l’on connait le football italien, on sait que la Juventus draine des supporters à travers toute l’Italie, et donc certainement des Lombards, en pleine zone contaminée, sont venus à Lyon."
Walter Ricciardi, membre italien de l'OMS, considère ce match comme "l'accélérateur de la propagation du virus".
Position partagée par Massimo Galli, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital Sacco de Milan : "Ce match a certainement pu être un important véhicule de contagion."
Ou encore par Sera Fabiano Di Marco, pneumologue de l'hôpital Jean-XXII de Bergame qui parle de ce match comme d'une "bombe biologique".