Avant le sommet Borussia-Bayern (coup d'envoi 18h30 - 17h30 GMT), les Bavarois sont en tête avec 23 points, devant Leipzig 22 et Dortmund 20.
"C'est un match où le mental sera décisif", avait prévenu l'entraîneur de Leipzig Ralph Hasenhüttl avant la rencontre contre Hanovre.
Il avait vu juste. Il a fallu à Leipzig attendre la 85e minute pour que Timo Werner donne la victoire aux siens (2-1), mais c'est bien Hanovre qui avait ouvert la marque par le Brésilien Jonathas (1-0, 56e), avant l'égalisation de Poulsen (1-1, 70e).
"Si on compare les occasions franches, nous en avons eu plus", a analysé Yussuf Poulsen, "nous ne les avons pas mises en première période, mais en deuxième période ça s'est débloqué, et la victoire est méritée".
Pour ce septième match en 22 jours, Hasenhüttl avait voulu laisser au repos Naby Keita, l'homme que Liverpool a déjà acheté pour l'an prochain, et Emil Forsberg, l'animateur du secteur offensif. Willy Orban, le capitaine pilier de la charnière centrale, était lui suspendu.
La défense centrale était pour l'occasion entièrement française et entièrement "U20": l'ex-Sochalien de 18 ans Ibrahima Konate, 18 ans, épaulant son aîné Dayot Upamecano, qui à 19 ans est déjà un pilier de la défense du RB. Jean-Kévin Augustin, le troisième Français de Leipzig, n'était en revanche pas sur la feuille de match.
En première période, Leipzig paraissait pourtant manquer de fraîcheur, et Werner de lucidité. L'avant-centre de l'équipe nationale échouait une fois sur le gardien (16e), une fois sur la barre (46e+1). En position de hors-jeu, il commettait aussi la grossière erreur de prolonger un tir de Sabitzer qui filait droit dans les filets (23e). Le buteur frustré lui passait un bref savon, et Werner baissait humblement la tête.
Son homologue de Hanovre, le Brésilien Jonathas, était beaucoup plus expéditif. Sur sa première occasion, il crucifiait Gulacsi d'une reprise en puissance (1-0, 56e).
Sur l'engagement, Hasenhüttl décidait alors de lancer Keita, pour la dernière demi-heure. Et le match changeait soudain de visage. Poumon du milieu, leader technique, dépositaire du jeu: le Ghanéen redonnait le contrôle de l'entrejeu au RB et permettait à ses partenaires de créer enfin des situations dangereuses.
La récompense est arrivée à la 70e minute, lorsque Poulsen a repris victorieusement à trois mètres de la ligne un centre de Werner (1-1, 70e). Le jeune avant-centre n'a ensuite laissé à personne le soin de signer la victoire, en reprenant d'une superbe volée décroisée un service de Forsberg, également entré en cours de jeu.