Le Bernabéu a encore connu un match compliqué pour le premier match à domicile de Solari comme entraîneur. Néanmoins, les Madrilènes ont cette fois-ci gagné. Certes, le match n'est pas brillant, tout comme le Real Madrid ne l'était pas la saison dernière à cette période de la compétition, mais cette victoire permet à Pérez de souffler après plusieurs journées sans victoire. L'Argentin, à la différence de Lopetegui, n'a pas besoin d'une possession extrême pour gagner.
Et il s'agit peut-être de la plus grosse différence entre un entraîneur et un autre. Face à Valladolid, le Real a signé son taux de possession le plus faible cette saison au Bernabéu : 58,1%. Avant, la statistique la plus faible de Lopetegui à ce niveau était de 65% lors de la réception de l'Espanyol.
Si on regarde plus globalement la saison, ce 58,1% est le second taux le plus faible, uniquement dépassé par celui du 'Clasico' au Camp Nou. Là-bas, le Real Madrid s'est fait écrasé par le Barça dans tous les domaines, signant notamment la fin de l'ère Lopetegui... un Lopetegui qui pourtant privilégie la possession, comme face à Getafe avec un 80%.
Mais les différences ne s'arrêtent pas à ça. Il est aussi évident que Solari a décidé de compter sur des joueurs différents que ceux employés par Lopetegui. Odriozola a donc retrouvé le onze titulaire en remplacement de Carvajal, quand Lopetegui lui préférait Lucas, et l'ailier a montré que sa place n'était pas en défense.
Vinicius a aussi joué face à Valladolid, et grâce à ses 20 minutes sur le terrain, le Real Madrid a pu marquer le premier but. Reguilón a aussi été un artificier évident du succès du Real, envoyant de nombreux ballons en surface. Solari a confiance en ses jeunes pousses, et il les connait mieux que personne puisqu'il les a gérés au Castilla auparavant. Une confiance réciproque, comme on a pu le voir quand Vinicius s'est jeté dans les bras de son coach.
Aussi, Solari n'a aucun scrupule a retiré du terrain des joueurs jugés irremplaçables. Bale, Asensio et Casemiro ont donc été rappelés sur le banc avant l'heure, coupables de trois performances plutôt mauvaises. Enfin, la poisse de Lopetegui ne semble pas affecter Solari, qui semble notamment de jouir de chance, le poteau sauvant deux buts de Valladolid en seconde période.
Possession, confiance aux jeunes et remplacements, voici les principales différences entre deux profils d'entraîneurs. D'ailleurs, Solari s'offre un petit record datant du siècle dernier, devenant le meilleur nouvel entraîneur du Real Madrid, alors que Lopetegui, lui, était le pire...