Les responsables du football anglais demandent une modération plus efficace des réseaux sociaux

Dans une lettre ouverte au dirigeant de Twitter, Jack Dorsey, et à celui de Facebook, Mark Zuckerberg, ces responsables appellent à des mesures "pour des raisons de simple décence humaine". Parmi les signataires figurent le président de la Fédération anglaise de football Mark Bullingham, le PDG de la Premier League Richard Masters et le chef des arbitres Mike Riley.
Plusieurs joueurs de Manchester United comme Anthony Martial, Marcus Rashford et Axel Tuanzebe ainsi que celui de Chelsea Reece James, ont été la cible d'insultes et d'attaques sur les réseaux sociaux ces dernières semaines.
"Les termes utilisés sont humiliants, souvent menaçants et illégaux", souligne la lettre. "Cela émeut ceux qui en sont la cible et tous ceux qui rejettent le racisme, le sexisme et les discriminations de toute sorte", affirment ses auteurs.
"Nous avons eu de nombreuses réunions avec vos responsables au cours des années mais le fait est que vos plateformes restent des paradis pour les insulteurs", ajoutent-ils.
"Votre inaction a donné l'impression aux auteurs anonymes qu'ils sont hors d'atteinte", accuse cette lettre ouverte qui demande que des mécanismes soient mis en place pour filtrer ou bloquer les contenus racistes et discriminants, pour supprimer les contenus offensants et pour améliorer les processus d'identification des propriétaires des comptes incriminés.
La plateforme Instagram, qui appartient à Facebook, a annoncé mercredi de nouvelles mesures pour lutter contre les contenus offensants avec notamment la possibilité de fermer les comptes dont ils émanent.
Les responsables du football anglais prennent acte dans leur lettre des mesures déjà prises mais affirment que "bien davantage doit être fait pour changer les choses".
Un porte-parole de Facebook a expliqué que sa société enlevait les messages porteur de "haine et racisme" quand elle en trouvait.
"De nouvelles mesures ont été annoncées hier, qui prévoient des actions plus radicales quand nous nous rendons compte que des gens enfreignent nos règles dans des messages directs, et nous allons continuer à construire sur tout le travail déjà fait pour faire face à ce problème", a ajouté le porte-parole.
De son côté, Twitter a publié un communiqué pour réaffirmer qu'il n'y a "pas de place pour des insultes racistes" sur le réseau américain qui a récemment banni Donald Trump, en janvier.
"Nous allons continuer à agir rapidement et efficacement sur la minorité qui essaie de porter atteinte aux conversations de la majorité", promet Twitter.