Le coup aurait pu être parfait pour les hommes de Stéphane Moulin sans les victoires à l'extérieur de Saint-Etienne (1-0 à Bastia) et Lille (4-2 à Ajaccio) qui les privent d'un véritable rapproché au classement, où ils restent provisoirement 8e à cinq points de Nice, 4e.
Que ce SCO est solide et a des ressources. Dominés et rapidement privés de Traoré (34), exclu pour une faute sur Pablo, les Angevins ont d'abord fait le dos rond avant de dégainer leurs armes maîtresses, les coups de pied arrêtés, pour s'imposer.
Comme souvent cette saison, deux de leurs buts sont venus de ces séquences avec d'abord Ndoye (61) puis Bourillon (87) à la réception du ballon.
Le virevoltant Ketkeophomphone, double passeur décisif - ses 7e et 8e de la saison -, avec Yattara à la conclusion pour mener 2-0 (64), en ont fait voir de toutes les couleurs aux Girondins qui avaient une occasion de recoller à leurs visiteurs du soir en cas de victoire.
Pour Ulrich Ramé, qui avait annoncé vouloir désormais produire du jeu, c'est un premier revers, après trois matches maîtrisés tactiquement mais sans folie, qu'il devra sûrement méditer au regard du scénario.
On n'est même pas loin de la désillusion car c'est bien en supériorité numérique que ses hommes ont encaissé les trois buts, en en inscrivant qu'un seul.
Son coaching tardif ne manquera pas de susciter des réactions car Malcom, capable de déstabiliser une défense et décisif sur la réduction du score de la tête de Rolan avec son coup franc sur la transversale de Letellier (70), et Vada, qui possède la faculté de jouer dans les intervalles, piaffaient sur le banc bordelais.
Est-ce finalement Bordeaux qui est retombé dans ses travers ou Angers qui a repris goût à ses prestations automnales ?
Un peu des deux même si statistiquement, les Aquitains ont dominé, poussé, beaucoup plus tenté (17 tirs contre 4), d'autant qu'ils étaient un de plus sur le terrain.
Mais il leur a manqué beaucoup de justesse, d'automatismes et sûrement du talent pour inquiéter Angers, qui repart victorieux pour la septième fois de la saison à l'extérieur. A ce niveau et pour un promu, c'est du grand art qui pourrait mériter récompense à la mi-mai.