Décidément, les rencontres au Matmut Atlantique se suivent et se ressemblent à deux nuances près. La pelouse, attaquée par un pythium, a retrouvé une apparence plus digne après un réensemencement réussi et les Girondins ont retrouvé le chemin des filets après deux mois de disette.
On a d'ailleurs cru que cet éclair signé Jérémy Ménez, d'une frappe au premier poteau de Ndy Assembé après un léger recentrage (55), allait suffire aux hommes de Jocelyn Gourvennec, en manque flagrant d'inspiration.
Il n'en fût rien face à ces Lorrains, bien meilleurs loin de leur antre de Marcel-Picot, qui, après plusieurs tentatives lointaines, ont trouvé l'ouverture par Anthony Koura, lancé par Benoît Pedretti, dont la frappe heurtait les deux poteaux de Cédric Carrasso avant de rentrer (74).
Une juste récompense pour le groupe de Pablo Correa, qui aurait sûrement mérité mieux que ce point, au regard de leur domination territoriale en fin de match face à des Girondins tout proches de l'implosion.
Une réaction est attendue dans les rangs aquitains, qui seront privés pour plusieurs semaines de Carrasso qui, comble de malchance, s'est claqué dans le temps additionnel, laissant les siens souffrir à dix quelques instants.
Leur production samedi a rappelé les heures sombres vécues à de multiples reprises depuis le titre de 2009, encore une fois face à une équipe mal classée.
Passées les dix premières minutes, leurs meilleures, avec une frappe contrée de Contento (2), un sauvetage sur sa ligne de Koura après une sortie manquée de Ndy Assembé sur corner (3) et cette tête de Rolan complétement raté sur un service trois étoiles de Ménez (6), l'ennui, pour ne pas dire plus, s'est invité.
Manque de percussion, peu de liant avec des joueurs supposés faire la différence en état de disgrâce: Bordeaux ne méritait pas beaucoup plus que ce petit point.