Le capitaine niçois Dante, surnommé El CommanDante, ne lâche jamais rien. Il l'a prouvé sur l'ultime corner de la partie : dans le temps additionnel (90+5) il a offert de la tête trois points précieux à une équipe niçoise dont le jeu s'était pourtant étiolé au fil de la rencontre.
Les matches de préparation niçois avaient été catastrophiques, avec des défaites inquiétantes contre Wolfsburg (8-1) et Burnley (6-1). Mais Patrick Vieira a toujours été positif avec son groupe, appréciant l'investissement de chacun.
Si le départ du talentueux mais fantasque attaquant Allan Saint-Maximin à Newcastle semble donner au technicien niçois un meilleur équilibre à son équipe, elle manque d'impact offensif.
Lorsque l'actuel processus de reprise du club par le milliardaire anglais Jim Ratcliffe, propriétaire de la société Ineos, sera enfin officialisé, le Gym pourra alors peut-être être renforcé et prétendre à être compétitif.
C'est une formation niçoise compacte, collective et déterminée qui a débuté la rencontre. Il a fallu un bon Gurtner pour détourner la frappe de Ganago (12e), auteur d'un match complet.
Le nouvel entraîneur d'Amiens, Luka Elsner, fils de Marko, ex-idole du Stade du Ray entre 1987 et 1990, puis 1991 et 1993, a vu son équipe en souffrance. A l'image de Gnahoré, rapidement exclu pour deux avertissements (17e et 27e).
Le Gym a ouvert ensuite la marque. A la suite d'un corner de Cyprien, Herelle, resté aux avant-postes, a détourné victorieusement une tentative de Le Bihan (1-0, 32e).
Malgré sa cohérence, le jeu niçois est resté ensuite trop inoffensif. Après la pause, il s'est délite, alors qu'Amiens, resté compact, attendait le moment pour tenter de contrer.
A la suite d'une succession d'erreurs individuelles niçoises, symbolisées par cette dernière passe ratée de Tameze, Akolo est parvenu à égaliser (1-1, 81e).
Mais c'était sans compter la fougue du vieux lion, Dante, 35 ans, auteur de son 3e but en L1 avec Nice (2-1, 90+5).