La descente aux enfers de Toulouse

La lanterne rouge du Championnat, après la 18e journée, égale la pire série de l'histoire du club avec celle d'avril-mai 2005, période Éric Mombaerts. Mais à cette époque, l'équipe avait terminé en roue libre après avoir assuré son maintien.
Cette fois, la situation est grave. Avec ce nouveau revers, les Toulousains entrevoient un peu plus le chemin vers la Ligue 2. Le premier non-relégable, Amiens, se situe désormais à cinq points.
Après l'intermède à Lyon mercredi en 8e de finale de la Coupe de la Ligue, le déplacement à Nice samedi prochain sera une dernière occasion pour espérer enrayer enfin cette irrémédiable chute. Voire pour l'entraîneur Antoine Kombouaré de sauver son poste, alors que lui-même est arrivé en cours de saison suppléer Alain Casanova.
Samedi soir, la marche a été trop haute pour les Violets, privés de leur leader Max-Alain Gradel, blessé face à Reims, cinquième de L1.
La faute à Rogel
"On va en Ligue 2", a scandé la poignée d'inconditionnels du TFC dont certains ont tenté avant la fin de la rencontre de pénétrer sur la pelouse et d'aller vers les loges, où la direction du club regardait le match, réclamant la démission du président délégué Jean-François Soucasse. Ils ont été contenus et le match n'a pas été interrompu.
Encore une fois pour les Toulousains, les mêmes maux ont causé le même résultat. La friabilité de la défense, la moins bonne de la Ligue 1 (36 buts) a coûté cher à l'équipe de Kombouaré, à la recherche du déclic.
Le coach kanak s'était pourtant imposé lors de sa première, devant Lille (2-1), mi-octobre. Et des espoirs étaient nés.
Seulement depuis, c'est le néant. Il cherche pourtant des solutions tous azimuts pour stopper l'hémorragie: changement de systèmes de jeu, changement de joueurs... Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.
Cette fois, la perte toulousaine a pour origine une grossière erreur de l'Uruguayen Augustin Rogel, qui s'est emmêlé les pinceaux après une passe latérale de Kouadio Kone. Et Rémi Oudin en a profité pour s'en aller battre Baptiste Reynet (9e).
Mené au score le Téfécé a produit plusieurs séquences de jeu. Il s'est certes créé quelques occasions mais n'est jamais parvenu à prendre à défaut des Rémois dont l'arrière-garde est la plus hermétique du Championnat, à égalité avec le Paris SG (9 buts).
Yaya Sanogo a notamment été contré sur la ligne par Thomas Foket (27e) et une frappe déviée de Koné est passée juste à côté (35e). Mais c'était bien insuffisant pour relever la barre d'une équipe à la dérive.