Hormis le Belge Jason Denayer, très satisfaisant en 2018-2019 pour sa première année et qui sera d'ailleurs capitaine à Toulouse, samedi lors de la 12e journée de Ligue 1 (20H00), l'OL a connu bien des déceptions à l'arrière depuis le départ du Brésilien Cris en 2012.
Emmanuel Mammana, Nicolas Nkoulou, Lindsay Rose, Bakary Koné, Milan Bisevac, Mapou Yanga-Mbiwa, notamment, n'ont jamais convaincu. Bien qu'encore toujours au club, ce dernier ne joue plus jamais chez les professionnels. Ce qui explique l'attention toute particulière portée au Danois, qui compte dix matches avec les Gones depuis le début de saison.
Dès la période de pré-saison, les inquiétudes ont émergé au sujet de Joachim Andersen, un jeune joueur (23 ans), international danois (1 sélection) et transfuge de la Sampdoria Gênes où il évoluait depuis 2017.
"Il a fallu s'adapter et ça prend du temps. C'est toujours difficile à expliquer. Il y a quelques différences par rapport à l'Italie, sur le terrain et en dehors. De plus, je suis arrivé blessé", fait remarquer Andersen qui a également joué au FC Twente, aux Pays-Bas (2015-2017).
"En France, c'est différent dans le jeu avec ballon, principalement dans la manière de défendre et dans l'aspect tactique que l'on travaille plus en Italie", analyse-t-il, nullement déstabilisé par le prix de son transfert (24 millions d'euros et 6 millions de bonus).
"Je n'y pense pas. Cela intéresse plutôt les médias. J'ai essuyé beaucoup de critiques au début car il y avait beaucoup d'attentes à mon arrivée en pré-saison mais depuis les matches officiels, j'estime livrer de bonnes performances", déclare le défenseur, formé en jeunes au FC Copenhague et au FC Midtjylland et qui affiche de réels progrès.
- "Communication" perfectible -
Pourtant, après l'arrivée de Rudi Garcia comme entraîneur, en remplacement du Brésilien Sylvinho, il n'a pas disputé les deux matches contre Dijon (0-0) puis Benfica en Ligue des champions (défaite 2-1).
"J'étais en sélection quand il a été nommé et il ne m'avait pas encore vu jouer. Il m'avait prévenu. Contre Metz, je pense avoir été bon et il faut continuer ainsi", explique-t-il.
Quant à Rudi Garcia, il évoque "un garçon intelligent, sur le terrain et en dehors".
"Il doit améliorer la communication. Tout le monde doit se parler. Il faut qu'il apprenne rapidement à parler le français, la langue du vestiaire, même s'il parle parfaitement l'anglais et que les effectifs sont désormais internationaux", souligne l'entraîneur lyonnais.
"Sur mes deux premiers matches, j'avais besoin de l'expérience de Marcelo (32 ans) mais je compte sur tout le monde car il y a beaucoup de rencontres, trois avant la trêve internationale puis neuf en un mois pour aller à la coupure hivernale", rappelle le technicien.
Et dans l'opération "remontée au classement", Joachim Andersen pense pouvoir apporter à l'OL "de la maîtrise à l'équipe et du contrôle".
"L'équipe compte beaucoup d'individualités et il faut donc de la solidité derrière. Je suis là pour ça. L'un de mes points forts se situe au niveau de la relance. Dans le football moderne, il faut des défenseurs capables de participer à la création grâce à la première passe, vers la profondeur, afin d'approvisionner les milieux et trouver les attaquants", estime-t-il.
En prenant soin de rejoindre son entraîneur sur un point, "essentiel" selon lui: celui de la "communication entre les joueurs". Un troisième "clean sheet" de suite en L1, à Toulouse, montrerait qu'Andersen a compris le message.