Le Racing est insatiable. Après leur victoire à Monaco, c'est en Gironde où ils n'avaient plus gagné depuis 21 ans que les joueurs de Franck Haise, passés par divers sentiments, ont encore fait vibrer le public sang et or.
Impériaux lors du premier acte ponctué d'un 2-0 imparable, les Lensois ont perdu de leur superbe après la pause en même temps que Bordeaux a retrouvé des couleurs pour revenir à 2-2 à deux minutes de la fin. Ils ont ensuite obtenu un penalty dans les arrêts de jeu transformé par Florian Sotoca. Ouf !
Côté girondin, l'ambiance est de plus en plus morose. Malgré la révolte observée, avec enfin du caractère, la production insipide livrée avant les citrons, avec deux erreurs de marquage rédhibitoires, a finalement été trop pénalisante.
D'abord c'est Ricardo Mangas qui a lâché Gaël Kakuta libre de reprendre tranquillement de la tête un centre de Przemyslaw Frankowski (39e). Puis sur un corner de Jonathan Clauss, Fransérgio a oublié Facundo Medina pour une tête imparable de l'Argentin dans la lucarne de Benoît Costil (0-2, 43e).
Le gardien bordelais était même tout heureux deux minutes plus tard de voir la tête de Sotoca, laissé seul par Laurent Koscielny, heurter sa transversale sur un nouveau corner de Clauss.
Une juste récompense au regard de l'emprise artésienne jusque-là, avec une montée en puissance dans le quart d'heure précédent et des essais infructueux de Arnaud Kalimuendo (29e) et Sotoca (37e).
Ce passage catastrophique a poussé l'entraîneur bordelais Vladimir Petkovic à changer ses plans à la reprise en faisant rentrer trois joueurs, les recrues Stian Gregersen et Javairô Dilrosun, et Yacice Adli, la note technique qui manquait.
Pour preuve, à la réception d'un centre du futur joueur du Milan AC, Mangas s'est racheté de son oubli défensif initial en réduisant l'écart d'une frappe croisée (60e).
Ce but a eu le don de galvaniser les partenaires de Koscielny, à la pression constante mais peu prolifique en situations franches, au contraire de Lens, pas loin d'inscrire son troisième but sur une tête de Wesley Saïd repoussée par Costil (77e).
Au forceps, sur une action un peu improbable avec un centre retourné de Koscielny, suivi à la réception d'une bicyclette manquée de Jimmy Briand, Junior Onana passant par là a égalisé et fait exploser le Matmut Atlantique (88e).
Le scénario du match aurait pu en rester là mais Lens a tenté une dernière action avec Saïd qui, après un crochet, a vu sa frappe puissante du gauche repoussée de la main par Gregersen (90e+2).
L'arbitre portugais Luis Godinho, après avoir consulté la VAR, a confirmé la sentence que Sotoca a transformé d'un contre-pied tranquille.