Ligue 1: Marseille, le cauchemar continue

Les matches se suivent et se ressemblent cette saison au stade Vélodrome. Ils se terminent immanquablement par une bronca géante et des "Labrune démission" adressés au président Vincent Labrune.

Pour Toulouse, ce point ne suffit même pas à rêver de maintien, le club restant à 9 points de la 17e place.

Il devient dérisoire de rappeler l'écart de l'OM avec le podium (7 points) quand on considère son classement, 13e. Les Olympiens feraient mieux de se concentrer sur la Coupe de France, et une demi-finale à Sochaux, pour rêver d'Europe.

"Il faut arrêter de se voiler la face", a tranché Steve Mandanda qui s'est dit "énervé". "Ca ne sert à rien d'espérer quoi que ce soit, a ajouté le capitaine, il faut arrêter de croire qu'on va aller plus haut que là où on se trouve actuellement".

- Lafont écoeure Michy

Voilà 708 minutes qu'ils n'ont même plus mené au score sur leur pelouse en L1, depuis un 3-3 contre Monaco où Michy Batshuayi avait marqué le premier but, le 29 novembre.

Dimanche après-midi, le Belge à une nouvelle fois symbolisé le manque de réussite de son équipe, dominatrice pour rien.

Il est aussi tombé sur un gardien toulousain, Alban Lafont, en état de grâce. Toujours pas majeur (17 ans), le portier orange fluo a fait des miracles. Il a d'abord détourné une grosse frappe de Rémy Cabella (27), peu avant de se détendre pour sortir une reprise de Michy Batshuayi (29).

Il a ensuite réussi une parade miraculeuse sur une reprise à bout portant de Mauricio Isla (42) et encore bondi devant Michy (44). Et quand il semblait battu, Somalia, qui venait de prendre un petit-pont de Cabella trois secondes plus tôt, s'est interposé devant le buteur belge (44).

Le TFC s'est montré deux fois dangereux en première période, par Wissam Ben Yedder, qui a longtemps fait rêver les recruteurs olympiens, contré une première fois par Mandanda (29) puis une autre par Karim Rekik.

A la pause Michel a sorti Lassana Diarra, encore gêné par ses adducteurs, et fait entrer Abdelaziz Barrada.

- A l'abordage

Le match est reparti dans le même sens, Lafont contrant Steven Fletcher du pied (50). Et comme cela arrive dans ces configurations de match, l'équipe dominée a marqué sur un contre, par Ben Yedder, parti à la limite du hors-jeu et vainqueur de son duel avec Mandanda (55). Trop lent, Rolando n'a jamais pu reprendre le buteur.

Au point où en était l'OM, Michel a sorti le défenseur fautif, pour faire rentrer Romain Alessandrini, le multi-tâches Isla passant en charnière.

L'option a fini par payer, et Steven Fletcher a failli signer son premier but en L1 - il avait marqué en Coupe de France - mais sa frappe détournée par Somalia (75) a coûté le "csc" au défenseur. Là encore Lafont avait paré la premier tir. Il a continué à écoeurer les Marseillais en seconde période, et Michy en particulier, qui a buté sur lui pour une balle de match (89).

"Je sais qu'en fin de match nous étions déséquilibrés (...) mais nous avions besoin de gagner", a reconnu Michel, en position inconfortable après ce nouvel échec. Partir ainsi à l'abordage "n'est pas normal, a-t-il ajouté, mais "un point ne servait à rien."

Mandanda a réussi sa parade miracle hebdomadaire devant Oscar Trejo (81), et sur le rebond Ben Yedder a vu sa reprise lécher la ligne de but.

Le "Téfécé", qui jouait sans son tout nouvel entraîneur, Pascal Dupraz, victime d'un malaise samedi et remplacé par son adjoint Mickaël Debève, aurait même pu gagner si Martin Braithwaite n'avait pas envoyé une reprise dans les nuages (86). On n'ose imaginer l'intensité de la bronca...