"Oui, on a la possibilité de creuser l'écart sur eux en cas de victoire", a indiqué Hütter en conférence de presse d'avant-match. "Mais Rennes est devant nous au classement, depuis janvier, avec 20 points récoltés, contre 16 pour nous", a-t-il enchaîné.
Selon lui, "cette très bonne équipe, qui prétend à l'Europe, a fait, à Paris en demi-finale de Coupe (0-1), un boulot très cohérent". "J'ai beaucoup de respect pour Rennes", a-t-il assuré.
Malgré la démonstration de la puissance offensive de son équipe à Metz (5-2) dimanche dernier, l'entraîneur autrichien, se méfie donc de l'adversaire, comme du retour à Louis-II où Monaco n'a plus gagné depuis le 3 décembre conte Montpellier (2-0). Depuis, l'ASM y a concédé trois défaites et trois nuls.
"Nos statistiques n'y sont vraiment pas bonnes, même si j'ai apprécié le contenu de nos deux dernières sorties, contre Paris (0-0) et Lorient (2-2), où on a été malchanceux (égalisation à la dernière seconde, ndlr)", a analysé Hütter, avant d'admettre: "Trois points sur 18 à domicile, ce n'est pas bon du tout. Si on en avait 6 ou 7 de plus, on ne serait pas si loin du PSG aujourd'hui."
Malgré cela, les Monégasques demeurent maîtres du jeu. Une victoire propulserait Rennes à 13 points, à six journées du terme du championnat. Elle les éliminerait de la course au podium. Comme Marseille l'est depuis sa défaite à Lille (3-1).
-"Prêts pour ces matches-là"-
"Les mettre loin derrière est un de nos objectifs importants", a encore souligné Hütter. Mais surtout, il compte voir son équipe trouver un meilleur équilibre défensif tout en gardant sa capacité d'attaque. Et à la vue du retour progressif des blessés (Camara, Embolo, avant, bientôt Henrique et Maripan), il est optimiste. Il s'estime même favori à la course à la deuxième place.
"Après, Rennes viendront Brest, Lille et Lyon pour des semaines décisives, a-t-il dit. Et on est prêts pour ces matches-là."
Rennes, pour sa part, marque le coup avec deux défaites consécutives, à Strasbourg (0-2) et à Paris en Coupe, après sa très bonne dynamique précédant la dernière trêve internationale. Julien Stephan, arrivé mi-novembre pour la fin de saison, mais qui vient de prolonger jusqu'en 2026, veut croire ce passage à vide provisoire.
"Je ne pense pas que ce soit un besoin de second souffle, je pense qu'on a surtout besoin de calme, de stabilité dans les analyses et les propos tenus", a-t-il glissé, en conférence de presse, aux journalistes trop prompts à s'enflammer et à déprimer, selon lui.
Même les difficultés offensives de son équipe - deux tirs cadrés en deux matches - ne l'inquiètent pas encore. "Si ça perdure, ce sera un vrai signal, mais j'aime analyser à moyen ou long terme", a-t-il souligné.
"On est la 3e attaque, c'est assez significatif de ce que l'équipe est capable de produire dans la durée. Mais si on veut performer d'ici la fin de la saison, il faudra retrouver ça", a-t-il toutefois reconnu, au moment où les Rouge et Noir s'apprêtent à vivre un véritable tournant de leur fin de saison.
Pour l'entraîneur breton "un gros défi" attend Rennes dimanche en Principauté. La réciproque est vraie...