Le choc psychologique tant attendu par le président Louis Nicollin a eu le meilleur effet sur le groupe montpelliérain, métamorphosé et victorieux sur la pelouse d'un Gazélec méconnaissable, qui accuse le coup tant dans le jeu qu'au niveau comptable.
Grâce à sa large victoire, Montpellier sort de justesse de la zone de relégation (17e, 25 points) et ne pointe plus qu'à une longueur d'Ajaccio (16e). Et offre à son nouvel entraîneur, nommé mardi, sa première victoire.
Face à des Corses qui ont longtemps - en vain - cherché la solution, le jeu plus fluide et le réalisme des Montpelliérains ont fait la différence.
Au terme d'un premier quart d'heure équilibré, les Héraultais ouvraient le score à la suite d'un contre mené par le milieu Jonas Martin qui trouvait, au milieu d'une défense trop attentiste, l'attaquant international malien Mustapha Yatabaré (14).
Le Gazélec, à l'image de ses sorties précédentes, manquait de jus et de rythme pour revenir dans le match. A l'exception d'une belle frappe de Mohamed Larbi (17), les insulaires ne parvenaient pas à s'approcher du but adverse.
Sur un contre, Alassane Touré fauchait le milieu Bryan Dabo et permettait à Jonas Martin de doubler la mise sur penalty (41).
Si les Corses revenaient après la pause avec de meilleures intentions, leurs tentatives étaient rapidement annihilées par deux coups de boutoir héraultais. De la tête, Dabo signait un doublé en l'espace de cinq minutes, d'abord sur un centre de Souleymane Camara (52) puis sur un corner de Ryad Boudebouz (57), scellant ainsi une précieuse victoire pour Montpellier.