Alors que la ferveur à l’intérieur du Stadium n’a jamais été aussi intense que ces dernières années, les Toulousains n'ont remporté en Ligue 1 que deux matchs sur dix-huit dans leur enceinte sur les douze derniers mois.
Depuis le début du championnat, le TFC ne s'est imposé qu'une seule fois sur sa pelouse: c'était il y a un peu plus de quatre mois face à Metz (3-0).
Voilà pour le côté sombre. Celui qui a fait dire à Carles Martinez Novell "à domicile on n'arrive pas à gagner" quand l'entraîneur toulousain s'est projeté, dimanche après le précieux succès à Monaco (2-1), sur le seizième de finale retour de Ligue Europa qui attend ses hommes jeudi face à Benfica.
Pour espérer éliminer les Portugais la victoire sera pourtant impérative après le revers frustrant du match aller conclu sur deux penalties de l'ancien parisien Angel di Maria, le dernier tout au bout du temps additionnel.
Naples, Liverpool...et Benfica?
Le côté clair? Si les chiffres sont alarmants en L1 la magie des soirées européennes a déjà opéré à l'automne dernier avec en point d'orgue ce succès face au grand Liverpool (3-2) directement entré au panthéon du club toulousain. C'était le 9 novembre dernier et c'est aussi la dernière victoire des Toulousains sur leur pelouse.
L'apogée d'une phase de poule parfaitement maîtrisée à domicile avec pour commencer une victoire face aux Autrichiens de Linz (1-0) et pour conclure un nul face au leader du championnat belge, l’Union Saint-Gilloise (0-0).
Un sans faute sur lequel le capitaine Vincent Sierro a prévu d'insister auprès de ses coéquipiers "pour se prouver que l'exploit est possible" avant de retrouver le double vainqueur lisboète de la Ligue des Champions.
"On n'est pas content de nos résultats en L1 mais on sait qu'en Ligue Europa on peut se transformer. Ce sont des matchs spéciaux et on va se nourrir de la confiance accumulée jusque-là dans cette compétition pour vivre un moment historique" affirme le milieu de terrain suisse.
"Le Stadium sera en feu et avec ce public rien n'est impossible. Il faut absorber leur énergie pour décupler nos forces", rajoute ce dernier à l'aube du 31e match européen de l'histoire du club.
L'occasion est belle de rajouter un chapitre supplémentaire dans ce livre d'or où trône pour le moment l'élimination du Naples de Maradona en octobre 1986 au premier tour de la Coupe de l'UEFA, l'ancêtre de cette Ligue Europa.
Défaits au match aller (0-1) - sur le même écart qu’à Lisbonne - le TFC avait alors renversé la vapeur au retour (1-0) avant d'éliminer le tout frais champion du monde et ses coéquipiers aux tirs aux buts à l'issue d'une soirée dont tout bon supporter du "Téfécé" a déjà entendu parler au moins une fois.
"Naples, c'est une référence dans la légende du club et il faut s'inspirer de toutes les belles histoires pour créer l'exploit à notre tour" conclut Carles Novell. Le Stadium n'attend que ça.