Affronter Manchester United éveillera certainement les souvenirs du peuple stéphanois. Ceux de la grande époque, bien-sûr, pour un club marqué par ses épopées européennes. Et ceux, plus proches, de ces batailles coriaces contre Zlatan Ibrahimovic. Pendant son passage à Paris, la star suédoise a (presque) toujours brillé contre la bande à Galtier. Gros plan.
Les retrouvailles des frères Pogba et Ibrahimovic-Ruffier
Sa proie préférée sur l'ensemble de sa carrière
Un chiffre suffit à résumer l’histoire entre Zlatan Ibrahimovic et Saint-Etienne : avec 14 buts inscrits en 13 matches contre les Verts, le club du Forez est tout simplement la victime favorite du Suédois. En Ligue 1 (10 buts en 8 matches), en Coupe de France (3 buts en 2 matches), en Coupe de la Ligue (1 but en 3 matches)... L'ASSE est devenue son souffre-douleur sur tous les tableaux. Pire, l’équipe de Christophe Galtier est la proie préférée du buteur sur l’ensemble de sa carrière, devant l’OM (tiens donc) et Nice*.
On l’aura compris, Ibra a souvent "Zlatané" les Verts, et ce n’est pas forcément un hasard. Dès son premier match à Saint-Etienne, le Suédois avait confié être tombé sous le charme du Chaudron. Les clichés de ses buts sont restés dans les têtes, comme cette boulette terrible de Stéphane Ruffier, au Parc cette fois-ci, où le gardien stéphanois avait manqué un contrôle pour laisser le buteur marquer dans le but vide, et s’excuser… Ce même Ruffier qui, un soir d’automne, avait aussi reçu un violent coup de pied de l'attaquant dans le buste. Le dernier rempart des Verts s’est frotté à la bête comme personne.
"Avec lui c'était blah, blah, blah... but, but, but"
À Saint-Etienne, les images du Suédois sont encore toutes fraîches. Elles se sont accumulées, engendrant autant de frustration que d’admiration. Christophe Galtier, par exemple, a toujours perçu le grand Suédois comme une sorte d’étalon. La relation entre ce club et le joueur est réelle. "C'est un bon gars !" , s'exclame l’entraîneur des Verts dans le Telegraph. "Comme pour José Mourinho, il est différent de son image. Il a une grande, grande, grande, grande personnalité. Mais chaque fois que je le rencontrais, il y avait un respect mutuel. Nous avons beaucoup joué contre le PSG et au début, nous avons gagné mais après l'arrivée d'Ibra - c'était blah, blah, blah ... but, but, but".
Au jeu des comparaisons, Galtier a même fait le parallèle entre Ibra et un certain Eric Cantona. Question de personnalité, déjà. Et de parcours, forcément, puisqu’il retrouvera son bourreau avec le maillot de Manchester United. Ce sera un autre plan. Un motif d’espoir contre ces Red Devils, qui n’ont pas la même expression collective que le PSG de Blanc ? Pas vraiment. Car avant son arrivée à Paris, Ibra se plaisait déjà à marcher sur les clubs français. Le rival lyonnais s’en souvient encore, au début de sa carrière, à l’Ajax (2 buts en 2 matches), comme l’AJ Auxerre plus récemment contre l’AC Milan (3 buts en 2 matches). "C’est le type de joueur que l’on rêve d’affronter" , a répété cette semaine le capitaine Loïc Perrin. Après tous ces souvenirs, la réciproque est vraie.
*Statistiques Opta