Les Diables Rouges, sans quelques cadres blessés (Nainggolan, De Bruyne, Dembélé, Vermaelen, Kompany et Thorgan Hazard) ont d'abord éprouvé des difficultés à mettre la pression sur des Bosniens leur opposant un bloc solide.
La rencontre a été très fermée jusqu'à la première occasion bosnienne signée Medunjanin à la 18e minute (envoi toutefois non cadré).
Dans la foulée, la Belgique perdait Jordan Lukaku sur blessure (entorse). Un coup dur, pensait-on, pour une équipe déjà privée de nombreux défenseurs.
Mais la sortie du frère cadet de Romelu contraignait la Belgique à passer à un système défensif à trois éléments au lieu de quatre. Un système qui mettait illico leurs adversaires en difficultés, grâce notamment à Thomas Meunier.
Le joueur du PSG, très offensif, provoquait l'ouverture du score à la 27e sur un but contre son camp de Spahic, incroyablement maladroit sur un centre du Belge.
Ce but coupait bras et jambes aux hommes de Mecha Bazdarevic qui sortaient du match, apparaissant étonnamment amorphes, à l'image des deux stars Pjanic et Dzeko, invisibles.
La Belgique recevait un nouveau cadeau 120 secondes plus tard. Une perte de balle de la défense bosnienne profitait à Eden Hazard qui s'en allait tromper Begovic (son équipier à Chelsea) pour signer son 15e but en équipe nationale grâce à une série de dribbles déroutants.
Nouveau système
Tout devenait dès lors plus facile pour capitaine Hazard et ses équipiers qui en mettaient plein les pieds aux défenseurs adverses grâce à quelques mouvements très inspirés et qui faisaient 3-0 à l'heure de jeu sur à une déviation géniale de Toby Alderweireld à la réception d'un corner au premier poteau.
Romelu Lukaku fixait ensuite le score à 4-0 d'une reprise enroulée en pleine lucarne.
Pour le sélectionneur Roberto Martinez, successeur de Marc Wilmots, ce succès fait du bien après une défaite en amical face à l'Espagne qui avait laissé poindre de l'inquiétude en août et une première victoire guère impressionnante à Chypre (0-3) en qualifications quelques jours après.
Par rapport à Wilmots, Martinez utilise les mêmes joueurs mais plus du tout le même système. Hazard, par exemple, a délaissé le flanc gauche et évolue en meneur de jeu axial en soutien direct de l'attaquant de pointe.
L'équipe évolue aussi avec trois vrais attaquants (Yannick Carrasco et Dries Mertens chargé de servir Romelu Lukaku).
Les joueurs se disent déjà "séduits". "Tactiquement, tout est plus travaillé. Nous évoluons aussi plus haut", se réjouissait cette semaine le gardien Thibaut Courtois.