Mondial : l'Australie, une gamme au-dessus

Un palmarès à remplir

Avant d'accueillir ce premier Mondial disputé dans l'hémisphère sud, l'Australie n'a pas véritablement brillé sur la scène internationale.

Les "Matildas" n'ont jamais fait mieux, en effet, qu'un quart de finale de Coupe du monde. Il s'agit de leur quatrième quart de finale dans un Mondial, après trois apparitions successives à ce stade entre 2007 et 2015.

Lors de ces éditions, l'Australie avait cédé face à la Suède, au Brésil et au Japon, tandis qu'elle s'était inclinée en 2019 dès les huitièmes de finale, aux tirs au but contre la Norvège.

Les Australiennes sont néanmoins en progression avec une quatrième place obtenue aux derniers Jeux olympiques, après des défaites contre la Suède en demie puis les Etats-Unis pour la médaille de bronze.

Les leçons du mois dernier

Les Australiennes, qui montent en puissance avec notamment deux matches référence contre le Canada (4-0) et le Danemark (2-0), ont l’avantage dans les confrontations directes: en plus d'avoir remporté le dernier match de préparation le 14 juillet à Melbourne, elles sont à quatre victoires contre trois pour la France (et 2 nuls), mais aucun duel en grande compétition.

Lors du dernier match, en dedans athlétiquement et en manque d'intensité, les Françaises avaient rapidement marqué le pas et avaient été étouffées par le pressing des "Matildas".

"C'était un match compliqué, on sortait de préparation, on avait fait 26 heures de voyage, il y avait des filles qui n'avaient pas dormi pendant des jours", a rappelé mardi la milieu Kenza Dali, or samedi ce sera "un quart de Coupe du monde, si on est à notre niveau, cela va se jouer à la gestion des émotions".

En 4-3-3 lors de la défaite contre les joueuses de Tony Gustavsson, les Bleues ont depuis changé de système. Le sélectionneur Hervé Renard est passé en 4-4-2, plus équilibré et mieux adapté notamment au duo Eugénie le Sommer - Kadidiatou Diani.

"Tout sera différent, nous déjà on joue dans un système différent et physiquement il y a des filles qui sont montées en puissance depuis. Je le vois, de match en match, je nous trouve meilleures physiquement", a poursuivi la milieu française.

Sam Kerr "aura faim"

Rentrée en jeu pour le dernier quart d'heure du huitième de finale contre le Danemark, la star australienne Sam Kerr postule pour être titulaire contre la France. 

Touchée à un mollet au début du tournoi et absente des trois premiers matches, l'attaquante de Chelsea "aura faim" contre les Bleues, estime Kenza Dali, joueuse d'Aston Villa, qui l'a croisée à plusieurs reprises dans le championnat anglais.

"C'est une joueuse extraordinaire dans la surface, sur ses appels de balle elle occupe les défenseures. Elle ne défend pas et reste haut. Une seconde d’inattention dans la surface et c’est but", a-t-elle ajouté.

Caitlin Foord "impressionnante"

Pendant son absence, Sam Kerr a été presque oubliée grâce Caitlin Foord et Hayley Raso, auteure de trois buts.

Sur son côté gauche, Caitlin Foord, qui a marqué son premier but, a été impressionnante de facilité contre le Danemark, faisant la différence à chaque prise de balle et accélération.

De l'autre côté Hayley Raso, la nouvelle attaquante du Real Madrid continue sa montée en puissance et a inscrit son troisième but de la compétition contre les Danoises.

50.000 personnes derrière les Australiennes

Samedi, les Bleues retrouvent le Marvel Stadium de Brisbane, où elles ont joué leur match référence contre le Brésil. Elles auront de nouveau contre elles 50.000 personnes, loin de la timide ambiance du modeste Stadium d'Adélaïde contre le Maroc. 

"On sait qu'elles sont chez elles avec un public énorme. Nous on sera dans notre bulle et on va tout faire pour aller chercher cette demi-finale", a affirmé la latérale Selma Bacha, incertaine pour le match après avoir été touchée à la cheville droite.