Lors de la demie entre l'Uruguay et le Venezuela, l'arbitre Szymon Marciniak n'a dans un premier temps pas vu de faute sur l'Uruguayen Augustin Canobbio et a sifflé un simple renvoi aux six-mètres.
Il s'est finalement ravisé en utilisant l'assistance vidéo à l'arbitrage (la VAR), que la Fifa teste dans ce tournoi, comme dans d'autres compétitions et souhaite mettre en place officiellement en 2018 pour le Mondial en Russie.
Après une petite minute pour revoir les images, M. Marciniak a accordé un penalty transformé par Nicolas de La Cruz (48e), au grand dam des Vénézuéliens. Ce fait de match, pour une faute délicate à juger, a pimenté les débats, avec une fin de seconde période tendue entre les deux équipes. Il a d'ailleurs fallu une séance de tirs au but à suspense pour désigner le vainqueur : le Venezuela (1-1 a.p.; 4 T.a.b à 3).
En quart de finale également, la vidéo avait suscité un début de controverse lors de la rencontre entre la Zambie et l'Italie.
Imbroglio Pezella
Au moment où l'attaquant zambien Edward Chilufya s'est effondré dans la surface, l'arbitre a d'abord sifflé penalty.
Avec l'aide de la vidéo, il a finalement opté pour un coup franc en dehors de la surface tout en adressant un carton rouge au joueur italien Giuseppe Pezzella, lui reprochant sans doute d'avoir annihilé une action de but, via une petite poussette sur son adversaire, très difficile à voir sur le ralenti...
Interrogé par l'AFP au lendemain du match, le sélectionneur italien n'a pas semblé en faire grand cas, d'autant que son équipe a finalement remporté la partie (3-2 après prolongation). "Je suis favorable à la vidéo", a insisté Alberigo Evani.
"Bien sûr, ce n'est pas encore parfait. Il faut un temps de rodage", a-t-il poursuivi, mentionnant outre l'exclusion litigieuse de Pezzella, un penalty, selon lui injustement accordé à l'Uruguay lors du premier match de poule entre Italiens et Uruguayens, perdu 1-0 par la Nazionale.
L'Ifab, l'organisme garant des règles du football, a lancé cette expérimentation de l'arbitrage vidéo en mars 2016 et prendra sa décision définitive en mars 2018.
Cette VAR peut être utilisée dans quatre cas précis: après un but marqué, sur une situation de penalty, pour un carton rouge direct ou pour corriger une erreur d'identité d'un joueur sanctionné.