Nice présente Jean-Victor Makengo

L'OGC Nice ne perd pas de temps. 10 jours après l'ouverture du mercato estival, trois joueurs ont déjà rejoint le Gym : Pierre Lees-Melou (Dijon), Adrien Tameze (Valenciennes) et Jean-Victor Makengo (Caen). Ce dernier, arrivé en provenance de Caen, était comme les deux autres sur les terrains dès lundi pour la reprise de l'entraînement.

À 18 ans, il affiche déjà 27 matches de Ligue 1 et son profil pourrait en faire l'une des révélations de la saison. "Il va falloir qu'il gère son changement de statut. Il a bénéficié d'un peu de temps de jeu au Stade Malherbe de Caen. On verra s'il bénéficie du même temps de jeu à Nice. Si ce n'est pas le cas au début, il devra être patient", explique Jean-Claude Giuntini, qui l'a eu en sélection. Il nous décrit un joueur talentueux, dôté d'une belle marge de progression.

"C'est un garçon qui a une grosse activité. Sa musculature lui permet d'amener de la percussion au milieu de terrain, d'attaquer les intervalles, de réaliser du jeu et des enchaînements, précise le sélectionneur, champion d'Europe en 2015 avec Jean-Victor Makengo chez les U17.

Jean-Claude Giuntini note toutefois quelques points d'amélioration chez le jeune international : "Il doit encore parfaire son bagage sur l'agressivité défensive. Il peut aussi s'améliorer dans sa capacité à se projeter vers l'avant pour se retrouver dans des zones de finition, mais il a de belles qualités."

"L'avenir dira si Nice était la bonne option"

Interrogé sur 'Goal', Alain Caveglia avait également souligné les qualités de Jean-Victor Makengo en fin d'année dernière. Petit gabarit tonique (1,77m, 73kg), capable de jouer à la récupération ou en relayeur, ce pur gaucher avait eu le droit aux compliments du dirigeant caennais au même titre que son ancien partenaire, Yann Karamoh : "Je pense que Karamoh et Makengo ont un très bel avenir, mais il faudra qu’ils travaillent et qu’ils restent humbles. Ils ont eu 18 ans cette année et avec ce qu’ils démontrent, on peut imaginer qu'ils aient de belles années devant eux."

Pour le natif d'Etampes, l'avenir se dessine donc à Nice où il arrive avec le plein d'ambition. "Ça fait bizarre de quitter Caen, parce que c'est la maison, mais je suis vraiment heureux de rejoindre Nice, confiait l'intéressé sur le site du club. Au-delà de la 3e place de la saison passée, l'équipe propose vraiment du beau jeu : c'est technique, il y a du mouvement, ça joue vers l'avant, j'aime cette philosophie générale."

De quoi justifier un départ si tôt ? Jean-Claude Giuntini répond sans prétention : "Je ne me donne pas le droit de juger son choix. L'avenir dira si Nice était la bonne option. C'est un club qui est engagé en Champions League. Il va être dans une bonne dynamique et une spirale positive. Il avait une opportunité sportive, le club une opportunité financière. Ils ont sauté sur l'occasion."

Aujourd'hui, la situation de Jean Michaël Seri reste à éclaircir dans le secteur de jeu de Jean-Victor Makengo, mais il est encore trop tôt pour imaginer l'ex-Caennais assurer la relève. "On a eu l'exemple de Cyprien qui s'est vite révélé, rappelle Jean-Claude Giuntini. Mais il est un peu tôt pour lui prédire un avenir à la Jean Michaël Seri." C'est pourtant dans un registre similaire que l'Espoir français devrait évoluer dans les années à venir. Et au vu de la saison réalisée par l'ancien joueur de Porto en 2016/2017, tout porte à croire que le jeune tricolore signerait d'emblée pour la même trajectoire.