Victorieux ce week-end sur la pelouse du FC Metz (0-2), l'Olympique Lyonnais aborde une semaine de la plus haute importance. Mercredi soir, les Lyonnais recoivent la Juventus Turin en huitième de finale aller de la Ligue des Champions, avant d'affronter l'AS Saint-Etienne, dimanche soir, dans un derby qui s'annonce lui aussi bouillant. Autant dire que les prochains jours sont capitaux pour le club, qui aborde néanmoins ces échéances dans un climat particulièrement tendu.
En effet, les Bad Gones, emblématique groupe de supporters du club, a exprimé son mécontentement, dimanche, via des banderoles déployées aux abordes du Groupama Stadium ainsi que par un communiqué officiel. En réaction, c'était au tour du club de publier un communiqué pour répondre à ses supporters et défendre son bilan actuel. Bref, le torchon brûle dans le Rhône, et cela n'est pas vraiment du goût de Juninho, un directeur sportif plus que jamais discuté.
"On n'a ni méchants ni voyous dans l'effectif"
"Les supporters réagissent avec passion, avec rage aussi comme sur les réseaux sociaux, car ils connaissent les salaires des joueurs, leur vie privée, leurs lieux de vacances. Ils réagissent avec leur coeur, mais pas avec la raison, car ils ne voient pas le travail de chaque jour à l'entraînement. Ils ont un peu perdu patience car le club n'a rien gagné depuis longtemps. Je ne les culpabilise pas. On ne peut pas tout remettre en cause maintenant, en février, et faire encore monter la pression sur l'équipe", a ainsi expliqué le Brésilien, ce lundi, dans les colonnes du quotidien local 'Le Progrès', avant de défendre les joueurs.
"J'ai confiance en eux, ils sont responsables. On assume aussi que le choix de Rudi Garcia comme entraîneur n'était pas celui des supporters. Mais c'est le président, le comité de gestion, moi en tant que directeur sportif aussi, qui prenons les décisions. On a une équipe très irrégulière, mais on n'a ni méchants ni voyous dans l'effectif. Ils ont 24, 25 ans en moyenne, n'ont pas gagné beaucoup de titres, et manquent un peu de la culture qui a existé à l'OL quand j'y ai joué", a-t-il précisé.