Un carton en trompe l'œil

Le PSG s'est qualifié, certes. Il a réalisé un carton (5-1), c'est vrai aussi. Mais il n'a pas convaincu pour autant à une semaine tout pile de retrouver Dortmund en huitième de finale retour de la Ligue des champions. Encore auteur d'un match à deux vitesses, le club de la capitale s'en est remis à ses individualités et un brin de réussite pour sortir une équipe lyonnaise audacieuse, qui l'avait largement bousculé en première période.
Car à la pause, même à 1-1, les Parisiens n'en menaient pas large. Et l'ouverture du score de Terrier (1-0, 11e), vite gommée par l'égalisation de Kylian Mbappé (1-1, 14e), avait donné le ton d'un match qui ne serait pas si simple pour le champion de France en titre.
L'expulsion de Marçal a tout changé
L'arrêt de Keylor Navas devant Terrier (31e) et la sortie grimaçante de Neymar à la mi-temps n'auguraient rien de bon non plus, malgré un poteau de Cavani (43e). Mais c'était avant que Marçal, sanctionné d'un deuxième jaune pour une faute de main dans sa surface, ne permette à Neymar, remis de sa douleur, de donner l'avantage au PSG d'un penalty parfait (1-2, 63e). Le début d'une fessée ponctuée par Mbappé, d'un doublé (1-3, 70e ; 1-5, 92e) et Sarabia (1-4, 84e).
Trois buts en trompe l'œil, car Paris n'avait pas du tout rassuré auparavant. Le milieu Paredes-Gueye s'était fait bousculé. La paire Kehrer et Marquinhos avait elle aussi montré de grandes difficultés face à Dembélé et sa bande. Sans oublier les latéraux Kurzawa et Meunier... Et Edinson Cavani qui, comme face à Dijon, n'a pas trouvé le chemin des filets. Autant de points qui ternissent un petit peu cette qualification, à la fois large et poussive.