Mécontent de voir débarquer Paul Aldridge, recruté par son président Jacques-Henri Eyraud pour faciliter la vente de joueurs en Angleterre, André Villas-Boas avait surpris tout son monde du côté de l'Olympique de Marseille, lors d'une conférence de presse surréaliste, laissant penser à un départ en fin de saison.
Depuis, l'inquiétude est de mise dans la cité phocéenne, alors que les résultats du club, dauphin du PSG en Ligue 1, incitaient pourtant à l'optimisme après plusieurs années laborieuses. Président du club entre 2002 et 2004, Christophe Bouchet estime que certains signes ne trompent pas...
"On apprend aux entraîneurs à vivre dans une méfiance organisée. Ils élaborent une stratégie afin de faire durer leur carrière. Très vite, ils trouvent les éléments de langage qui justifieront leur futur départ. Ils mettent vite sur la table ce qui leur servira de meilleure excuse au moment d’être mis dehors et de prendre les indemnités. C’est ce que vient de faire Villas-Boas", a d'abord expliqué l’ex-dirigeant, dans les colonnes du média 'France Football', avant de développer sa pensée.
"Il est déjà dans son prochain contrat, ailleurs"
"Il a posé les bases de son départ : 'On me donne un effectif insuffisant, on fragilise ma relation avec Zubizarreta, mais j’ai de bons résultats car j’ai du talent.' Il est déjà dans son prochain contrat, ailleurs. C’est fait de façon astucieuse. Quand on commencera à évoquer son départ, les journalistes ressortiront ses propos", a-t-il ajouté. Pour rappel, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille a depuis mis de l'eau dans son vin, après un entretien avec son président Jacques-Henri Eyraud.
"J'ai parlé avec Jacques-Henri, les choses sont de retour à la normale. Je suis un homme émotionnel, j'étais dans l'émotion quand j'ai pris la parole. Il y a toujours un manque de communication dans les organisations, ce qui amène à ces situations-là. Nous sommes deux hommes professionnels capables de mettre les choses en place pour le bien de l'OM, pour le respect des supporters et leur amour du club", a déclaré le Portugais. Une période de turbulences dont tout le monde se serait bien passé...