Pour la deuxième année de suite, l'AS Monaco voit son parcours continental s'arrêter avant même le début de l'hiver. L'équipe princière a hérité du bonnet d'âne dans son groupe qualificatif, alors qu'il reste encore un match à disputer. Cela ne fait guère honneur au club, mais ce n'est pas sur le match de ce mercredi face à l'Atletico Madrid que les joueurs de la Principauté auront peut-être des regrets. Sauf peut-être Radamel Falcao, qui s'est totalement manqué sur un pénalty à la 82e alors qu'il avait la possibilité de sauver l'honneur des siens.
Comme un symbole de la campagne catastrophique de son équipe, "El Tigre" a dévissé son geste et raté le cadre. Un loupé qui ne lui ressemblait pas et qui ne fait que noircir le tableau général. Le Colombien s'est peut-être dit alors qu'il aurait dû rester sur le banc des remplaçants jusqu'au bout, et laisser les jeunes de l'équipe poursuivre leur apprentissage. Cela n'aurait pas été injuste, vu que les Massengo, Grandsir, Sylla et Biancone ont été plutôt intéressants, et ont livré une copie bien plus reluisante que celle des quelques cadres présents sur le terrain.
L'Atletico n'a même pas forcé
Il convient cependant de remettre les éléments dans leur contexte. Pour Monaco, il était difficile d'aspirer à un résultat positif après l'entame du match que l'équipe a connue. La réussite continuant à les fuir, les vice-champions de France ont pris un but dès la 2e minute sur un tir dévié par Badiashile. Comme face à Bruges, il n'y avait pire façon d'entamer un match de C1. Et comme face à Bruges, la bande à Henry ne s'en est pas remise. Et ce malgré une dernière heure du jeu avec un contenu loin d'être ridicule. Il y a même eu des occasions franches aux avant-postes, en plus de ce pénalty non converti. Falcao s'était déjà raté une première fois à la 60e, tandis que Raggi (57e) a manqué de promptitude sur une reprise au second poteau et Tielemans (89e) a vu son tir détourné par Jan Oblak.
Tout n'était donc pas à jeter de la prestation monégasque. Néanmoins, l'écart de niveau avec l'adversaire était bien criant. Même sans mettre l'intensité ou de rythme élevés, les Rojiblancos ont contrôlé les débats sans trop suer et en se payant même le luxe de lever le pied vers la fin. La bande à Simeone n'avait de toute façon pas besoin de trop en faire puisque le break avait été assuré dès la 25e minute. Avec une facilité déconcertante, Antoine Griezmann a percé la défense monégasque en s'appuyant sur Angel Correa, signant sa quatrième réalisation en C1 de la saison.
Avec cette défaite, l'AS Monaco dit donc adieu à ses derniers espoirs d'accrocher la Ligue Europa. D'aucuns signaleront que ce n'est pas plus mal vu que l'équipe pourra se concentrer totalement sur ses devoirs domestiques et l'opération maintien en championnat. Il n'empêche, la pilule est dure à avaler et l'image d'un Louis II sonnant creux dans deux semaines lors de la réception de Borussia Dortmund risque d'être pénible à voir pour les fans de l'équipe et tous ceux qui avaient vibré devant les exploits de cette formation il y a encore un an et demi.