Battus sans avoir démérité face aux tout frais champions du monde français en ouverture de la Ligue des Nations (2-1), le 9 septembre, les 'Oranje' sont pressés d'accueillir la 'Mannschaft', sacrée quatre ans plus tôt au Brésil. Histoire de voir si leur mécanique, quelque peu grippée ces dernières années, peut se remettre en marche.
Le sélectionneur, Ronald Koeman, a admis en conférence de presse qu’il avait décelé du mieux par rapport aux mois précédents.
Force est de reconnaître qu’un exploit des Pays-Bas --absents des deux dernières compétitions majeures-- face à un ténor rassurerait à court terme, bien sûr, mais aussi dans une optique de reconstruction sur des bases plus solides. "En France, on est tous conscients d’avoir manqué une belle opportunité qui ne se présentera peut-être plus de sitôt", avait expliqué Koeman.
Avec sa sélection, dont il a lui-même défendu les intérêts à 78 reprises dans le courant des années 80 et 90, Ronald Koeman doit essayer de combiner l’expérience de certains cadors avec la fougue d’une jeunesse décomplexée.
Pour le match amical amical qui suit, mardi prochain à Bruxelles contre la Belgique, demi-finaliste du dernier Mondial, le sélectionneur a ainsi fait appel à quatre novices. Parmi eux, l'ailier flamboyant du club de Bruges, Arnaut Danjuma (21 ans), mais aussi trois joueurs prometteurs évoluant en Eredivisie: le défenseur Denzel Dumfries (PSV, 22 ans), l’attaquant Steven Bergwijn (PSV, 21 ans), ainsi que le prometteur milieu de terrain Frenkie de Jong (Ajax, 21 ans), que toute l’Europe s’arrache déjà.
"Ces joueurs-là ont bien évolué ces derniers mois, notamment par le biais de la Ligue des champions qui devrait leur permettre de progresser encore", a détaillé Koeman au 'Telegraaf'. "Historiquement, les Pays-Bas ont toujours eu une grande équipe", a affirmé de Jong dans le même quotidien. "Nous devons faire en sorte qu’elle le redevienne rapidement, notamment par le biais d’un bon résultat face à l’Allemagne. Et de préférence grâce à une victoire, naturellement."
"Une attaque de feu avec Depay ?"
Pour ces deux matchs, Koeman a fait appel à un groupe de 24 éléments qui cumulent 443 sélections, soit à peine un peu plus de 18 par joueur en moyenne. Offensivement, l’équipe se cherche un second souffle et compte bien sur Memphis Depay pour mettre le feu à l’arrière-garde allemande. A 24 ans, le Lyonnais fait déjà partie des meubles avec ses 40 sélections (11 buts), soit le 6ème Néerlandais le plus expérimenté à ce niveau derrière Blind (56 sélections), Babel (51), Wijnaldum (50), Cillessen (42) et Strootman (42).
"Je me sens pourtant encore jeune, a-t-il raconté dans les colonnes de l’Algemeen Dagblad. 24 ans, ce n’est pas l’âge d’un routinier."
Désormais, Depay brille davantage comme attaquant de pointe, un rôle qu’il remplit à Lyon (9 matchs, 1 but cette saison), et plus comme flanc gauche, comme à ses débuts en sélection ou en tant que N.10, poste pour lequel il a été formé au PSV.
"Et pourtant, poursuit-il, je n’estime pas être un véritable attaquant de pointe. Je préfère ne pas être seul devant, j’aime occuper les espaces, avoir de la liberté, notamment celle de redescendre dans le jeu, de servir mes partenaires avec des passes décisives. Je me sens mieux dans un rôle hybride entre le flanc, l’attaque et le milieu offensif".
Soit autant de qualités intéressantes pour tenter de lézarder le mur allemand.