La FIFA, l'UEFA, la Confédération asiatique de football et les principales ligues professionnelles européennes (Premier League, LaLiga, Bundesliga) ont condamné mardi, dans un communiqué commun, "l'entité pirate" beoutQ, "qui continue de violer les opérations des détenteurs de droits et des diffuseurs légitimes, au travers de la diffusion persistente et illégale des compétitions dont elle ne détient pas les droits." Le dernier exemple en date, selon les co-signataires, n'est autre que la Coupe d'Asie des Nations 2019, qui se déroule actuellement aux Emirats Arabes Unis.
beoutQ ("Dehors le Qatar") est un bouquet satellite apparu dans la foulée du conflit régional entre le Qatar et l'Arabie saoudite, qui, avec ses alliés régionaux, a coupé ses relations diplomatiques avec Doha depuis le 5 juin 2017. beoutQ opère via Arabsat, opérateur satellitaire basé à Ryad, la capitale saoudienne, et dont le Royaume est actionnaire. beoutQ reprend illégalement les diffusions de beIN Sports au Moyen-Orient, où le groupe qatari dispose notamment des droits de la Coupe du monde, de la Ligue des champions et des principaux championnats européens.
"Une violation claire et flagrante de nos droits de propriété intellectuelle"
beIN Corporation a lancé en octobre 2018 une procédure d'arbitrage portant sur un préjudice d'un milliard de dollars, lié au piratage de beIN Sports. L'Arabie saoudite rejette les accusations de son voisin qatari. En tout cas, beIN a reçu ce mardi le soutien appuyé des organisateurs des compétitions que le groupe qatari diffuse.
"Les activités de beoutQ constituent une violation claire et flagrante de nos droits de propriété intellectuelle. Le piratage de beoutQ nuit non seulement à nos activités, en tant que détenteurs de droits, mais également à nos licenciés légitimes et, en fin de compte, aux supporters de nos compétitions. Les droits nous aident à soutenir les fédérations participantes, ainsi qu'à développer le sport dont nous sommes les gardiens, depuis les écoles de football jusqu'au haut-niveau. La piraterie tue cet investissement", est-il indiqué dans la déclaration conjointe
"Nous travaillerons en étroite collaboration avec les partenaires et les autorités compétentes pour faire respecter nos droits de propriété intellectuelle et pour mettre un terme à ce problème de piratage généralisé, dans l'intérêt de tous", concluent la FIFA, l'UEFA et les autres co-signataires.