La tuile Amavi
C'était LE poste où il fallait éviter les pépins physiques. Patatras. Le latéral gauche Jordan Amavi s'est blessé vendredi à l'entraînement. Il souffre d'une déchirure au quadriceps qui pourrait l'écarter des terrains au moins trois semaines, selon le journal 'L'Equipe'.
Ce forfait tombe mal pour l'OM, privé d'alternatives depuis le départ fracassant de Patrice Evra en novembre. D'autant qu'Amavi n'avait cessé de monter en puissance depuis le début de la saison, récompensé entre autres par une convocation chez les Bleus à l'automne (sans jouer toutefois) et auteur du premier but de l'année civile de l'OM, dimanche contre Valenciennes (L2, 1-0 a.p. en Coupe de France).
Les solutions ne sont pas légion: le jeune Christopher Rocchia ou des défenseurs qui n'ont quasiment pas joué cette saison comme Doria ou Henri Bedimo...
La question Mitroglou
L'autre épine dans le pied marseillais s'appelle Kostas Mitroglou, la mystérieuse recrue de l'été dernier qui n'a guère convaincu jusqu'ici en attaque. En conférence de presse jeudi, Rudi Garcia a fort logiquement défendu le Grec, auteur de deux buts seulement en Ligue 1 depuis son arrivée.
Pour un "avant-centre de surface" comme lui, il faut que l'équipe soit capable d'amener davantage de "ballons dans la surface", plaide Garcia. "L'attaquant est aussi tributaire des autres joueurs. Il n'a pas eu suffisamment de munitions", a-t-il insisté, rappelant le bon match de 'Mitro' lors de la défaite contre Rennes en Coupe de La Ligue avant la trêve, avec deux buts, dont un "injustement" refusé.
Il n'empêche. Les supporters de l'OM commencent à manifester leur déception, à l'image des sifflets à l'encontre du Grec dimanche dernier au Vélodrome, lors de la difficile victoire contre Valenciennes. "Il est expérimenté. Il sait ce qu'il faut faire pour surmonter cette période-là. Quand il va marquer, on va oublier", veut croire son coéquipier Rolando.
Le test rennais
Le déplacement à Rennes est en outre un bon test pour l'OM pour prouver qu'il faudra compter avec lui dans la course pour le podium. Et pour cause, les Marseillais se sont cassé les dents sur les Bretons à deux reprises cette saison: en championnat d'abord début septembre avec une sèche défaite 3-1 au Vélodrome, puis aux tirs au but en 8e de finale de Coupe de la Ligue (2-2, 4-3 t.a.b.).
"A nous d'inverser la tendance, (ces défaites) ça peut être une source de motivation. On va s'en servir", reconnaît Garcia, qui veut "rattraper Lyon et Monaco avant qu'ils ne jouent" ce week-end.
Marseille est actuellement au pied du podium avec 38 points, soit trois de retard sur les Monégasques et les Lyonnais.
Contre Rennes, Rudi Garcia réclame "un match plein pour profiter à un moment de la baisse de régime du Stade Rennais, qui a joué en semaine (en coupe) pendant que nous, on n'était pas en compétition".