Cette saison, il y a clairement un PSG avec et sans Marco Verratti. Certes, l’Italien était présent lors du match nul très inquiétant contre Lens samedi soir, mais il a été balloté dans plusieurs positions tout au long de la rencontre. Depuis son arrivée, Mauricio Pochettino l’a utilisé à plusieurs postes, et notamment en numéro dix. Sans succès.
Depuis le début de la saison, le coach argentin l’a aussi placé en huit contre Nantes : résultat une première période intéressante, avant de baisser de régime. Mais c’est devant la défense que Verratti a illuminé Paris, lors de la rencontre face à Manchester City. Et lorsque Paris est sous pression, il s’agit clairement de son meilleur positionnement. Emmanuel Petit décrypte pourquoi sa présence change le visage des Parisiens.
Parce qu’il est capable de déjouer le pressing…
« Verratti, c’est celui qui est capable d’apporter une réponse aux problèmes dans l’entrejeu du PSG. D’abord sur la première relance : on l’a vu à maintes reprises à chaque fois que le PSG est sous pression, il a besoin d’avoir des joueurs doués techniquement mais qui ont la personnalité pour pouvoir conserver le ballon sous pression. Et lui est capable d’amener ça et de s’extraire de la première ligne de pressing puis de communiquer avec les attaquants. En faisant ça, il résout l’un des problèmes majeurs du Paris Saint-Germain. »
Parce qu’il trouve facilement les joueurs offensifs
"Quand il n’y a pas Verratti, Paris a beaucoup de problèmes à trouver les trois qui sont devant. Ces joueurs doivent être plus proches pour pouvoir combiner ensemble. Il apporte une certaine maîtrise et une certaine confiance, qu’il distille à ses partenaires mais aussi une crainte de l’adversaire. Il pourrait très bien jouer pour Manchester City et s’intègrerait parfaitement dans le système de Guardiola".
Parce qu’il permet aux attaquants de ne pas descendre trop bas…
« Mais c’est aussi un joueur qui permet aux attaquants de ne pas descendre pour venir chercher le ballon et c’est l’un des problèmes du PSG quand il n’est pas là. On voit souvent des joueurs de l’attaque dézoner. Donc automatiquement, on enlève un joueur de devant, voire deux. Et finalement quand les joueurs sont plus bas, ça permet à l’adversaire de concentrer davantage son pressing sur une zone réduite. »