Le PSG avait annoncé lundi que le joueur restera "sur le banc pour une durée indéterminée", en guise de mesure de rétorsion. Une décision "que je respecte, que je peux comprendre et que je dois respecter", a déclaré son entraîneur Thomas Tuchel après le 8e de finale de Coupe de la Ligue contre Orléans (2-1) auquel le gaucher n'a pas participé mardi soir.
Il a toutefois enregistré le soutien dans la soirée du syndicat des joueurs professionnels, l'UNFP, qui "l'encourage à aller jusqu'au bout de son engagement" pour "être maître de sa carrière".
"Rabiot, casse-toi"
"C'est un ami, on a passé des étapes ensemble, on a grandi ensemble, c'est dommage de le voir dans une situation comme ça mais il a pris sa décision, le club a pris sa décision, on n'a rien à ajouter", a observé son équipier Marquinhos après le match.
La tournure des événements n'a en tout cas pas été du goût de certains supporters parisiens, qui ont déployé à trois reprises une banderole très explicite à Orléans: "Rabiot, casse-toi, on n'a pas besoin de toi".
"C'est dommage parce que c'est un grand ami que j'avais dans le vestiaire, un joueur qui a beaucoup de qualités", a quant à lui déclaré le capitaine parisien Thiago Silva. "Mais il a pris sa décision et il faut la respecter, maintenant il faut penser aux joueurs qui sont ici, et à ceux qui peuvent peut-être arriver".
Cette saison, Thomas Tuchel a commencé par lui donner les clés du milieu de terrain, mais son étoile a pâli depuis qu'il est arrivé en retard pour une causerie d'avant un match à Marseille, le 28 octobre... Depuis, Julian Draxler ou Marquinhos jouent au milieu, notamment en Ligue des champions.
Rabiot a aussi considérablement terni son image en refusant un statut de réserviste pour le Mondial-2018 avec l'équipe de France. Le sélectionneur Didier Deschamps ne l'a plus appelé depuis, et a récemment taclé le gaucher: "On ne parle pas d'un joueur qui a fait des performances de haut niveau quand il était avec nous".