Jérôme Alonzo : "Je trouverais ça hyper injuste qu'il ne joue pas à Madrid"

A deux semaines du match retour entre le PSG et le Real Madrid en Ligue des champions, tout le monde se demande déjà quel gardien va titulariser Mauricio Pochettino. Va-t-il poursuivre avec son alternance et faire confiance à Keylor Navas ou va-t-il envoyer un message fort à Gianluigi Donnarumma en l'alignant à nouveau face aux Merengue ? Si l'Argentin pense déjà à une éventuelle séance de tirs au but, nul doute que l'Italien part avec un avantage et en ajoutant à cela la performance plus que moyenne de Navas face à Nantes, la question se pose.
"Navas trinquera à la première connerie"
Dans une interview accordée à Le Parisien, Jérôme Alonzo a admis qu'il ne comprendrait pas que Mauricio Pochettino stoppe son alternance à ce moment-là de la saison : "Qui je choisi pour le match à Madrid ? Moi, je fais jouer Keylor Navas. Par rapport à la saison, au travail fourni et à la qualité de l'alternance, je trouverais ça hyper injuste qu'il ne joue pas à Madrid sous prétexte d'une sortie un peu manquée à Nantes. Parce que ce n'est pas de sa faute s'il y a 3-0 à la mi-temps. Dans le milieu des gardiens, on sait bien que le premier à payer l'addition, ce sera lui".
"Dès le début de saison, on sentait que, de par son statut, son long contrat, l'Euro gagné, ce qu'il dégage, même s'il commettait une ou deux fautes, Gianluigi serait plus protégé. Et on sent bien, que si un jour, Mauricio Pochettino ou les hautes instances doivent trancher, Keylor trinquera à la première connerie. Il sait très bien qu'on ne lui passera rien", a ajouté l'ancien gardien de but du Paris Saint-Germain.
"On ne peut pas reprocher l'alternance à Pochettino"
Jérôme Alonzo considère que petit à petit, la donne se complique pour Keylor Navas : "Navas est-il un peu fragilisé ? Si Mauricio Pochettino veut rancher un jour. Il va devoir, comme nous, faire deux colonnes, une avec les plus, l'autre avec les moins. Or, même si c'est à la marge, qui a commis le plus de petites fautes cette saison ? Du côté de Navas, il y a l'expulsion contre Nantes à l'aller, le but à Lens et sa sortie sur le premier but samedi dernier. Et d'un autre côté, qu'avez-vous comme erreur notable de Guianluigi ? En fait, ils ont fait autant de bons matches l'un que l'autre mais, malgré toute l'empathie que j'ai pour Keylor, il s'agit juste d'être honnête : sur du factuel, les deux-trois matches à la moyenne, ou en dessous de la moyenne, sont plus chez Keylor que chez Donnarumma".
"Avantage Donnarumma même s'il y a un vrai tournant pour Gianluigi - les gens ne s'en rappellent pas mais moi, je m'en souviens très bien -, c'est qu'il fait une très grosse faute de main au match aller contre Manchester City. C'est une action qui est complètement passée inaperçue parce que, pour une fois dans sa carrière, Sterling n'a pas fait gaffe. Elle n'est donc pas comptabilisée au débit de Donnarumma parce qu'il ne s'est rien passé", a précisé le consultant pour la Chaîne L'Equipe.
En revanche, Jérôme Alonzo a défendu bec et ongle la gestion de Mauricio Pochettino sur ce dossier : "Pochettino aurait-il dû faire un choix ? Alors, là, je vais être très clair : on peut reprocher tout ce qu'on veut à Mauricio pour le jeu mais pas cette alternance. Il était peinard, il avait l'un des meilleurs gardiens du monde qui faisait le taf plus que bien. Il n'a pas choisi que Donnarumma vienne se mettre au milieu du tableau. Je refuse qu'on fasse ce procès-là à Mauricio, même s'il devrait finir par trancher. Parce que ce qu'il a fait jusqu'ici, humainement et sportivement avec les deux, c'est très, très bien. Et j'irai au-delà : c'est même inespéré".