Il était prévu, pour Paris, que cette fin de saison soit un couloir étroit et discret jusqu'à la prochaine. Mais la façon dont elle se déroule ne peut pas laisser indifférent. En forçant le trait, on en viendrait presque à se demander comment une équipe qui n'a pas perdu un match en quatre mois aurait pu en perdre quatre en un mois, si Allan Saint-Maximin n'avait pas expédié une reprise sur la barre après un festival de Youcef Atal sur le côté droit (58e).
Le PSG a encore affronté des vents contraires, dans tous les sens du terme, en cette fin d'après-midi au temps fluctuant. Mais à la différence de ses dernières copies, il a montré de la consistance. Neymar n'a que trois mi-temps dans les jambes depuis son retour de blessure, mais il n'a cessé de proposer entre les lignes, alternant gourmandises personnelles et ouvertures brillantes. Derrière lui, Marco Verratti a orienté le jeu avec clairvoyance et Angel Di Maria a été généreux dans l'effort et le jeu.
Neymar inspiré, Cavani irrité
Ces bonnes initiatives n'ont pas permis à Paris de passer devant. Neymar notamment, à la réception d'un centre de Cavani après un joli mouvement, s'est procuré la plus belle opportunité de la première période (17e). Mobile, mais frustré et grimaçant, Edinson Cavani a un peu symbolisé ce manque d'efficacité dans les temps forts parisiens, devant. Et puis derrière, le club de la capitale a encore laissé plané ce sentiment d'insécurité des équipes malades. Youcef Attal, qui retrouvait son côté, a été intenable. C'est lui qui a fait passer un premier frisson avant d'être signalé hors-jeu peu avant la demi-heure de jeu (27e).
Une alerte avant la douche froide, au retour des vestiaires, lorsque Ganago est parti dans le dos d'Alves pour fusiller sèchement Areola à bout portant (0-1, 46e). Le spectre des derniers jours est alors revenu, soudain, d'autant que M. Schneider a refusé un penalty d'apparence évidente dans la foulée, pour une faute sur Draxler où la VAR n'a pas été sollicitée (47e). Mais les Parisiens ont eu le mérite de ne pas perdre la tête et les nerfs, cette fois-ci. Ce penalty, Angel Di Maria l'a obtenu quelques minutes plus tard, permettant à Neymar de démontrer une nouvelle fois sa technique parfaite dans l'exercice (1-1, 60e). Juste avant, Atal avait ébloui le Parc sur son action en solitaire.
Curieusement, la dernière demi-heure a été un peu plus approximative dans le jeu pour les Parisiens, Neymar payant logiquement son manque de compétition. Mais le crack brésilien aurait pu permettre à son équipe de signer un succès pas si anecdotique en obtenant un nouveau penalty, qu'il a cette fois-ci laissé à Cavani après le moment d'incertitude habituel de la VAR, mais 'le Matador' s'est manqué (90e+2). Le point final d'un drôle d'après-midi pour un PSG encore convalescent.