L'émirat gazier est régulièrement condamné par les ONG internationales pour le traitement réservé aux centaines de milliers de travailleurs venus d'Afrique et d'Asie sur les grands chantiers d'un des événements sportifs les plus importants au monde.
"La FIFPRO est préoccupée par le placement en détention au Qatar, le 4 mai, de Malcolm Bidali, un agent de sécurité kényan qui a écrit un blog sur le sort des travailleurs migrants", a indiqué l'organisme dans un communiqué, précisant qu'il avait "parlé à des responsables syndicaux de ses expériences sur le marché du travail dans le pays".
"Les footballeurs de tous horizons sont préoccupés par la situation des droits humains au Qatar à l'approche de la Coupe du monde 2022 et veulent savoir comment ils peuvent jouer un rôle actif pour apporter un changement durable dans le pays hôte", a ajouté la Fédération footballistique.
Un responsable qatari a confirmé à l'AFP qu'"un ressortissant kényan (avait) été placé en détention et fai(sait) l'objet d'une enquête pour avoir violé les lois et règlements du Qatar en matière de sécurité", sans préciser lesquels.
"Toutes les procédures de l'enquête sont menées conformément à la loi qatarie", a-t-il poursuivi.
Amnesty International a appelé le Qatar à "révéler d'urgence où se trouv(ait) Malcolm Bidali (...) victime d'une disparition forcée depuis le 4 mai".
"Une semaine avant son arrestation, Malcolm s'est exprimé devant un grand groupe d'organisations de la société civile et de syndicats sur son expérience de travail au Qatar", avait indiqué l'ONG dans un communiqué la semaine dernière.
Amnesty avait appelé en mars la Fifa à faire davantage pression sur le Qatar pour qu'il améliore les conditions de travail des travailleurs immigrés.
Selon l'ONG, des "réformes positives" ont été effectuées au Qatar depuis qu'il a été choisi pour accueillir le Mondial-2022 mais elles ne sont "pas correctement appliquées et des milliers de travailleurs migrants continuent d'être exploités et victimes d'abus".